Etude de la mesure de la pression sous-glottique estimée dans l'évaluation vocale chez 130 participantes
Quoidbach, Lora
Promotor(s) : Morsomme, Dominique
Date of defense : 29-Aug-2022/6-Sep-2022 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/15645
Details
Title : | Etude de la mesure de la pression sous-glottique estimée dans l'évaluation vocale chez 130 participantes |
Author : | Quoidbach, Lora |
Date of defense : | 29-Aug-2022/6-Sep-2022 |
Advisor(s) : | Morsomme, Dominique |
Committee's member(s) : | Poncelet, Martine
Letihon, Johanne |
Language : | French |
Keywords : | [fr] Diagnostic [fr] Pression sous-glottique estimée [fr] Kyste [fr] Nodule [fr] Dysphonie fonctionnelle [fr] Niveaux de pression sonore |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Treatment & clinical psychology |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en logopédie, à finalité spécialisée en voix |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Introduction : L’objectif de ce travail est d’étudier l’intérêt clinique de la pression sous-glottique estimée (PSGE) dans la pose du diagnostic des lésions nodulaires et kystiques. En respectant une approche EBP (Evidence-Based Practice), nous avons apprécié la mesure de la pression sous-glottique estimée (PSGE) avec ce que perçoit le clinicien à l’aide de l’échelle GRBAS, ainsi que le ressenti du patient à l’aide du Voice Handicap Index (VHI) et ce dans un contexte d’évaluation reposant sur trois niveaux de pression sonore (NPS) distincts.
Méthodologie : Nos mesures proviennent d’une base de données du CHU de Liège reprenant des bilans vocaux réalisés entre 2009 et 2019. Sur 4029 données, 130 participantes ont été sélectionnées. Celles-ci sont classées en trois groupes selon un diagnostic posé par le médecin ORL, soit un premier groupe souffrant de dysphonies fonctionnelles (DF), un deuxième de lésions kystiques et enfin un troisième de lésions nodulaires. Les données étudiées pour chaque participante correspondent aux évaluations perceptives, acoustiques et aérodynamiques. La PSGE a été évaluée au moyen d’une méthode de mesure de la pression intra-orale à l’aide du dispositif « Phonatory Aerodynamic Systèm » modèle 6600 de la firme Kay Pentax (KayPENTAX Corps, Lincoln Park, NJ). Les participantes ont été amenées à répéter un enchaînement de syllabes /ipipi/ à trois niveaux de pression sonore ; en voix faible (au seul phonatoire), en voix conversationnelle et en voix projetée.
Analyses : Nous avons comparé les valeurs de PSGE de notre échantillon aux valeurs de référence établies par Zraick & al (2012) et Holmberg & al. (1988). Ensuite, une comparaison de l’ensemble des trois groupes a été réalisée. Nous avons ensuite étudié la relation entre les mesures aérodynamiques (PSGE) et les mesures acoustiques (NPS) et enfin avec les mesures perceptives (VHI, GRBAS) pour les trois pathologies.
Résultats : Les valeurs de PSGE de nos trois groupes de 18 à 59 ans sont significativement plus élevées que celles des participants euphoniques de la littérature et ce aux trois niveaux de pression sonore. Les dysphonies avec lésions (nodule(s) ou kyste) présentent des scores de PSGE significativement plus élevés que ceux du groupe des dysphonies fonctionnelles.
Les participantes porteuses de kyste ne montrent pas de valeurs de PSGE significativement différentes des porteuses de nodule(s).
Nous observons des corrélations significatives entre les valeurs de PSGE et de NPS soit en voix forte chez les participantes présentant une DF, en voix faible et conversationnelle chez les porteuses de kyste et enfin dans les trois NPS chez les porteuses de nodule(s). Pour les trois groupes de pathologies, aucune corrélation significative n’a été rapportée entre les valeurs de PSGE et le score total au VHI.
Pour les participantes souffrant de DF, nous observons une corrélation entre les valeurs de PSGE et le critère « souffle » de la GRBAS en voix faible et conversationnelle.
La relation entre les valeurs de PSGE et les critères perceptifs est significative pour le « grade général de la dysphonie », la « raucité » et le « souffle » de la GRBAS pour des porteuses de kyste en voix faible.
Et enfin, les valeurs PSGE des porteuses de nodule(s) sont liées significativement pour le critère de « grade de la dysphonie » en voix faible et conversationnelle.
Conclusion : Nous n’avons pas pu prouver que les mesures de PSGE sont significativement différentes entre les lésions nodulaires et kystiques parmi nos participantes. Néanmoins, plus la densité de plan glottique est élevée, pour arriver à produire un niveau de pression sonore demandé, plus la participante devra fournir un effort vocal important. La relation entre les mesures aérodynamiques et perceptives est à nuancer dans chaque pathologie et est influencée par le NPS demandé lors de l’exécution de la tâche. Il est cependant intéressant d’observer que plus le sujet fait un effort vocal, moins de signes d’inconfort et de dysphonie sont perceptibles par l’évaluateur. Notons également que nous devons prendre en compte la charge vocale quotidienne du patient ainsi que sa capacité d’adaptation face à sa dysphonie.
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