Deux ans après la crise du Covid 19, quelles leçons en tirer, et comment financer et assurer la pérennité du milieu associatif en Belgique francophone?

Abstract

Le secteur du profit social est un élément essentiel de notre société, car nous en avons besoin dans notre vie quotidienne. Hôpitaux, maisons de retraite et d'accueil, cinémas, clubs de sport, théâtres, structures de vie locale, autant de lieux qui nous accompagnent sur notre chemin.

Ce secteur est financé de différentes manières, tant privées que publiques. Il s'agit de dons de particuliers ou d'entreprises, de fondations ou de sponsors, de revenus d'activités ou de financements publics. Ces derniers représentent une part importante du financement des associations et sont plus que nécessaires à la survie de ce secteur.

Pendant la crise du Covid, l'ensemble du secteur non lucratif a été touché : certains secteurs étaient en première ligne de la lutte contre le virus, comme les hôpitaux, et ont donc dû faire face à un manque de personnel et de ressources matérielles, en plus de leurs conditions de travail très difficiles. D'autres, comme la culture, ont été contraints de fermer, puis de rouvrir dans certaines conditions restrictives, et ont alors dû subir un arrêt de leurs revenus. Nous comprenons que les impacts sont nombreux : financiers, mais surtout psychologiques.

Pour survivre à cette épreuve, les entreprises à but social ont fait preuve d'une grande capacité de résilience. Elles ont également pu compter sur l'aide des pouvoirs publics et ses mesures exceptionnelles (chômage temporaire, subventions, assouplissement des conditions d'accès aux subventions...).

Deux ans après le début de la crise, le secteur est toujours confronté à des difficultés. La crise économique actuelle représente un défi encore plus grand à surmonter. Pour ce faire, et pour aider au mieux les entreprises à but social, trois enjeux majeurs sont mis en avant. Premièrement, le secteur doit faire partie intégrante des discussions et des processus de décision. Ensuite, le financement de ce secteur doit être responsabilisé : il doit être adapté à l'évolution de la situation économique mondiale, la logistique doit être repensée et les infrastructures modernisées, et tout doit être fait pour augmenter l'attractivité de la main-d'œuvre. Enfin, le soutien de ce secteur est plus qu'essentiel : la solidarité est un atout et doit s'articuler autour de deux axes. Les petites actions individuelles d'aide représentent la solidarité chaude ; et les mécanismes publics, comme les cotisations sociales, représentent la solidarité chaude.

Compte tenu de l'importance du secteur du profit social dans notre société, il est nécessaire de le soutenir et de faire en sorte qu'il puisse faire face aux crises futures.

De cette manière, nous pourrons continuer à profiter de tout ce que les entreprises à but social et leur personnel peuvent nous apporter.