Quelle est la composition du régime alimentaire d'une espèce de chauves-souris insectivore tempérée (Myotis emarginatus) au cours de la période de mise bas et d'élevage des jeunes en Wallonie ?
Delaunay, Eléa
Promotor(s) : Magain, Nicolas ; Michaux, Johan
Date of defense : 1-Sep-2022/6-Sep-2022 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/15930
Details
Title : | Quelle est la composition du régime alimentaire d'une espèce de chauves-souris insectivore tempérée (Myotis emarginatus) au cours de la période de mise bas et d'élevage des jeunes en Wallonie ? |
Author : | Delaunay, Eléa |
Date of defense : | 1-Sep-2022/6-Sep-2022 |
Advisor(s) : | Magain, Nicolas
Michaux, Johan |
Committee's member(s) : | Ledent, Alice
Caparros Megido, Rudy André, Adrien |
Language : | French |
Number of pages : | 78 |
Keywords : | [fr] Myotis emarginatus [fr] régime alimentaire [fr] variation spatiale [fr] variation temporelle [fr] métabarcoding |
Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology |
Target public : | Researchers Professionals of domain Student General public |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en biologie des organismes et écologie, à finalité spécialisée en biologie de la conservation : biodiversité et gestion |
Faculty: | Master thesis of the Faculté des Sciences |
Abstract
[fr] Le murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) est une espèce de chauves-souris que l’on retrouve sur le territoire wallon. Tout comme les autres chiroptères européens, il s‘agit d’une espèce insectivore. Néanmoins, certaines interrogations se posent à propos des variations de son régime alimentaire au cours des saisons et selon l’environnement dans lequel elle se trouve. En effet, jusqu’à maintenant, peu d’études traitant de ce sujet ont été réalisées en climat tempéré.
L’objectif de cette étude a été d’apporter des connaissances supplémentaires quant à la variation de la composition des proies selon le mois et le lieu où la colonie s’est implantée (type de bâtiment et ouverture du milieu dans un rayon de 10km autour des colonies). Grâce aux informations fournies dans la littérature, 3 hypothèses ont été émises. La première concerne la variation du régime alimentaire au cours des 3 passages dans différentes colonies (variation temporelle), la seconde et troisième se focalisent sur le type de proies consommées selon le milieu où s’est implantée la colonie (variation spatiale). Nous avons pour prédiction que, lorsque les individus sont à proximité des étables, ils se nourrissent essentiellement de diptères tandis que leur régime alimentaire est composé d’une majorité d’araignées quand ils sont proches de forêts.
Pour répondre à ces hypothèses, une récolte de matière fécales a eu lieu entre la fin du mois de mai et mi-août 2021, dans 6 colonies wallonnes différentes. Cette période correspond à la saison de mise bas et d’élevage des juvéniles chez les chauves-souris européennes. Trois passages dans chaque colonie ont été effectués au cours de cette période. Ensuite, une approche génétique, le métabarcoding, a permis d’amplifier et de séquencer l’ADN présent dans nos échantillons. Pour cela, deux paires d’amorces, permettant l’amplification du gène d’intérêt COI, ont été choisies. Cette étude réalise ainsi une comparaison entre elles pour appuyer l’importance de leur complémentarité.
Ce travail a ainsi pu identifier 192 taxa présents dans les matières fécales récoltées. L’hypothèse 1 a pu être vérifiée puisque les lépidoptères et les araignées sont plus fréquents en session 1 et les coléoptères en sessions 1 et 2. En revanche, bien que des tendances visuelles semblaient corroborer les hypothèses 2 et 3, elles ont été rejetées puisqu’aucune confirmation statistique n’a pu être fournie. En outre, au-delà des objectifs initiaux et grâce à la biologie et phénologie des arthropodes, cette étude a apporté des connaissances supplémentaires sur les zones de chasses et types de proies ingérées par M. emarginatus. En effet, certaines proies ne sont pas au stade imago au cours de cette période. C’est notamment le cas pour des lépidoptères, indiquant que M. emarginatus chasse aussi des chenilles. De plus, des insectes nuisibles ont été identifiés, soulignant ainsi l’importance des prédateurs insectivores dans les milieux agricoles. Des arthropodes plus rares ou peu connus en Wallonie étaient également présents dans les échantillons, permettant de prouver leur présence dans cette région.
Cite this master thesis
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