Analyse de la dégradation du bassin versant et gestion des projets environnementaux pour la protection du lac Itasy - Madagascar
Andriamasinoro, Ninah Samueline
Promoteur(s) : Randriamaherisoa, Alain ; Denis, Antoine
Date de soutenance : 5-sep-2022/7-sep-2022 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/16001
Détails
Titre : | Analyse de la dégradation du bassin versant et gestion des projets environnementaux pour la protection du lac Itasy - Madagascar |
Titre traduit : | [en] Analysis of watershed degradation and management of environmental projects for the protection of Lake Itasy - Madagascar |
Auteur : | Andriamasinoro, Ninah Samueline |
Date de soutenance : | 5-sep-2022/7-sep-2022 |
Promoteur(s) : | Randriamaherisoa, Alain
Denis, Antoine |
Membre(s) du jury : | Tychon, Bernard |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | Université |
Mots-clés : | [fr] lac Itasy, bassin versant, USLE, érosion, érosivité des pluies, érodibilité du sol, pente, techniques culturales, pratique de conservation, pression anthropique, ensablement. |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie |
Intitulé du projet de recherche : | Analyse de la dégradation du bassin versant et gestion des projets environnementaux pour la protection du lac Itasy - Madagascar |
Public cible : | Chercheurs Etudiants |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique Université Catholique de Louvain, Louvain La Neuve, Belgique |
Diplôme : | Master de spécialisation en sciences et gestion de l'environnement dans les pays en développement |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Le présent travail consiste à l’analyse de la dégradation du bassin versant du lac Itasy qui s’étend sur une superficie de 67 325,26 ha situé dans la partie Ouest des hauts plateaux de Madagascar. Des diagnostics sur le terrain et des enquêtes par focus group ont été effectués au niveau des communes concernées pour identifier les problèmes de dégradation et pour comprendre ses principales causes. Il en ressort que le phénomène d’érosion hydrique frappe la zone entière qui est subdivisée en cinq sous bassins versants, généralement de caractéristiques différentes. L’érosion hydrique est favorisée par les activités humaines, marquées par la déforestation, le défrichement des sols, les feux de brousse et la mauvaise gestion des sols. Elle se manifeste sous différentes formes dans le bassin versant, notamment l’érosion en nappe, l’érosion en rigole, l’érosion en ravine et l’érosion en « Lavaka ». Elle entraine des impacts physiques, hydrologiques, socio-économiques et culturels dans l’ensemble du bassin. En amont, on constate une énorme perte en terre induisant à la diminution des productivités agricoles. En aval, des inondations des périmètres irrigués, des envasements des bas-fond et du lac Itasy, des ruptures des pistes rurales et obstruction des ouvrages hydrauliques frappent la zone. L'équation universelle de perte en terre (Universal Soil Loss Equation - USLE) développée par Wischmeier et Smith appliqué sur les systèmes d’information géographique est utilisé pour estimer les pertes en terre et pour identifier les zones à risque d’érosion. La zone est marquée par l’agressivité des pluies élevées, du relief accidenté soit 55,96% de sa superficie exposée à une pente supérieure à 15% et du sol fragile à l’érosion . Les résultats ont montré que 63 699 ha soit 94,56% de sa superficie totale est affectée par l’érosion hydrique avec un taux de perte en terre annuel variant de 0,01 t/ha/an à 490 t/ha/an en considérant qu’aucune pratique de conservation n’est appliquée et de 0,01 t/ha/an à 368,11 t/ha/an si les cultures sont en contre pente. Les zones dépassant le taux de seuil considérable de 6,71 t/ha/an représentent 53,19%. Les zones à risque d’érosion très élevé sont identifiées dans les zones à très forte pente supérieure à 30%, de faible couverture végétale et constituées par des sols très fragiles à l’érosion hydrique et couvrent 39,48% de la superficie totale. Les zones à risque modéré faible et très faible se localisent généralement dans les zones à pente modérée, douce ou faible, recouvertes des végétaux. La perte en terre dans le bassin versant du Lac Itasy est évaluée à 3 884 335 t/an dont 72,23 % est quantifiée dans un sous bassin versant de 53 572,36 ha englobant les communes de Mandiavato, d’Antoby Est et d’Antanetibe. Le sous bassin versant de la commune d’Ampary et de Soavinandriana est le plus exposé à une érosion potentielle très élevée avec une perte en terre de 393 535 t/an soit 10,24% de celle du bassin versant. Des systèmes d’aménagement antiérosifs et d’amélioration des techniques culturales sont ainsi indispensables pour réduire cette érosion surtout pour des zones à risque élevé et très élevé. Des activités génératrices de revenus doivent être envisagées pour la population locale afin d’améliorer leurs conditions de vie et de réduire ainsi les pressions anthropiques sur l’environnement.
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