Travail de fin d'études / Projet de fin d'études : Evaluation des politiques cyclables dans l'agglomération liégeoise

Abstract

En Wallonie, la pratique du vélo notamment pour les déplacements quotidiens reste marginale en comparaison à ses voisins flamands et néerlandais. Les politiques cyclables existantes expliquent sans doute en partie ce constat, tant au niveau régional que communal. C’est pourquoi l’objectif de notre travail est d’étudier ces politiques cyclables, leurs priorités ainsi que la manière dont elles se traduisent sur le terrain en termes d’infrastructures et de perception par la population. Pour notre travail, nous nous limitons à l’agglomération liégeoise. La littérature a mis en évidence les avantages indéniables que procure le vélo, mais également les déterminants qui peuvent encourager ou décourager sa pratique. Il en ressort aussi l’importance de la continuité et de la séparation du trafic motorisé, dans un objectif de confort et de sécurité. Afin de mettre en évidence la situation actuelle et future dans l’agglomération de Liège, une méthodologie en trois temps a été adoptée. Les 24 communes ainsi que la région wallonne ont été interrogées, ce qui nous a permis d’établir les priorités qui se dégagent et la manière dont les différentes politiques s’articulent entre elles. L’établissement d’une cartographie nous a ensuite permis de caractériser la continuité et la couverture du réseau cyclable actuel et projeté. Enfin, un questionnaire et des entretiens auprès des habitants ont permis de soulever les principaux freins à l’utilisation du vélo et la manière dont la mobilité cyclable est perçue sur le territoire. Nos résultats montrent que les politiques cyclables s’accordent à favoriser la mise en continuité des infrastructures et l’intermodalité. Toutefois, la continuité du réseau cyclable semble encore fort insuffisante, tant d’après les habitants que d’après notre cartographie, en particulier pour les infrastructures sécurisées séparées du trafic motorisé. D’une manière générale, c’est surtout l’insécurité engendrée par la cohabitation avec la circulation motorisée (en partie liée aux discontinuités) qui est soulevée. La grande part prise par la région dans la continuité des itinéraires et dans l’aspect supra-communal a aussi été démontrée. Enfin, outre l’insécurité, ce sont aussi des freins liés aux caractéristiques du territoire qui sont mis en avant, comme le climat ou encore le relief important. Pour limiter l’impact du relief, nous avons constaté que le vélo électrique semble plébiscité, tant par les collectivités que par la population.