Techno-stress et perception des bénéfices de l'utilisation des technologies de l'information et de la communication

Abstract

Introduction. Les technologies de l’information et de la communication ont été introduites dans le monde du travail dès les années 1980 (Chambat, 1994 ; Bobillier Chaumon, 2003 ; Silva & Ben Ali, 2010). Alors qu’elles deviennent de véritables outils stratégiques pour les entreprises (Nwamen, 2006), elles engendrent des bénéfices pour ses utilisateurs mais également des effets néfastes comme le techno-stress. Cet impact est défini comme « une maladie moderne d’adaptation due à l’incapacité de s’adapter ou de faire face aux nouvelles technologies informatiques de manière saine » (Chiappetta, 2017) et est décomposé par Tarafdar et al. (2007) en de 5 dimensions. Objectifs. Si l’on connait les bénéfices et inconvénients que les technologies de l’information et de la communication provoquent, nous ignorons dans quelle mesure les percevoir pourrait avoir un impact modérateur sur le techno-stress effectif. C’est pourquoi notre étude a porté sur la question de recherche suivante : « Y a-t-il un lien entre les bénéfices de l’utilisation des TIC perçus par les travailleurs et leur niveau de techno-stress ? » Méthode. Cette étude se veut à la fois qualitative et quantitative dans la manière de recueillir les données mais également exploratoire étant donné sa question de recherche et hypothèses novatrices. Ce questionnaire comporte 3 parties : un questionnaire socio-démographique, une évaluation de la perception de l’utilisation des TIC via questions fermées et ouvertes ainsi qu’une mesure précise des 5 dimensions du techno-stress grâce au questionnaire de Ragu-Nathan et al. (2008). Résultats principaux. Nos analyses ne nous ont pas permis de confirmer nos hypothèses. De ce fait, nous ne pouvons admettre l’existence d’un lien entre les bénéfices de l’utilisation des TIC perçus par les travailleurs et leur niveau de techno-stress. Conclusion. L’absence de lien entre les bénéfices de l’utilisation des TIC perçus par les travailleurs et leur niveau de techno-stress permettent de faire un pas supplémentaire dans la compréhension des facteurs modérateurs du techno-stress.