Identification et occurrence des ravageurs et maladies du manioc cultivé en petites parcelles familiales des tropiques de Cochabamba (Bolivie)

Abstract

Face à la pauvreté de la population rurale et aux changements climatiques, le manioc se présente comme une ressource candidate idéale pour lutter contre ces enjeux. Cette plante tropicale originaire d’Amérique Latine est pourvue d’une résistance non négligeable aux sols pauvres et aux bioagresseurs. Néanmoins, ceux-ci peuvent induire de graves dégâts s’ils se développent de façon trop importante. Afin de les contrôler, il faut pouvoir les reconnaître sur le terrain avant d’entamer des démarches de lutte. Les recherches antérieures ne se sont pas encore focalisées sur les ravageurs et maladies du manioc présents en Bolivie.

Trois parcelles de type familiale, dont la taille était inférieure à 1 hectare, ont fait l'objet d'une étude dans les tropiques du département de Cochabamba en Bolivie. Dans un premier temps, un questionnaire a été réalisé et présenté aux différents agriculteurs afin de mettre en lien les potentiels ravageurs ou maladies présents avec les pratiques culturales.

Afin d'identifier les ravageurs présents, des pièges ont été installés sur chacune de ces parcelles. La récolte de ces pièges a été faite tous les 3 jours durant 2 semaines. Les insectes récoltés ont été par la suite identifiés dans les laboratoires de Cochabamba. Des observations visuelles sur les plantes ont également été réalisées. De ces récoltes et de ces observations, différents ravageurs ont pu être mis en évidence avec des fréquences variables en fonction des parcelles.

Concernant les maladies, une description des symptômes a d'abord été établie sur les parcelles de manioc. Une première tentative d'identification a par la suite été faite, afin de pouvoir mesurer l'incidence et la sévérité de ces symptômes sur le terrain. Il en est ressorti que 3 types de tâches foliaires étaient présentes sur les 3 parcelles. Ces tâches foliaires ont fait l'objet d'une analyse plus approfondie via la mise en culture des spores prélevés sur les champignons phytopathogènes, et, par la suite, une identification par séquençage.