Etude du lien entre taille des classes et/ou du genre et performances scolaires : analyses secondaires des données (Pirls 2011)
Tholet, Antoine
Promoteur(s) : Monseur, Christian
Date de soutenance : 29-aoû-2022/6-sep-2022 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/16328
Détails
Titre : | Etude du lien entre taille des classes et/ou du genre et performances scolaires : analyses secondaires des données (Pirls 2011) |
Auteur : | Tholet, Antoine |
Date de soutenance : | 29-aoû-2022/6-sep-2022 |
Promoteur(s) : | Monseur, Christian |
Membre(s) du jury : | Detroz, Pascal
Verpoorten, Dominique |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en sciences de l'éducation, à finalité spécialisée en enseignement |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Résumé
[fr] De nombreuses recherches ont étudié le lien entre la taille des classes et les performances scolaires. Selon l’étude expérimentale STAR (1986), le dédoublement d’une classe de 24 élèves (soit une diminution de 12 élèves par classe) améliore les performances moyennes des élèves de 20 % à 30 % d’écart-type en fin d’année. Ces conclusions sont cohérentes avec l’étude de Pikkety et Valdenaire (2006), dont la méthodologie est basée sur les seuils d’ouverture et de fermeture de classes, à savoir que la taille des classes a un impact positif important sur la réussite scolaire. En effet, en France, il n’existe pas de seuil uniforme pour l’ouverture de nouvelles classes. C’est-à-dire que dans certaines régions, une cohorte de classe de 31 élèves, conduira à l’ouverture d’une nouvelle classe alors que dans d’autres non. La taille des classes dépendra donc des hasards de la démographie locale, et non pas des caractéristiques non observables des élèves en question. De telles discontinuités constituent des variations totalement exogènes de la taille des classes, et peuvent donc être utilisées comme des « expériences naturelles » pour mesurer l’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire. Ces résultats pour le primaire, exprimés en pourcentages d’écarts-types de la distribution des scores, sont quantitativement très proches de ceux obtenus sur données israéliennes par Angrist et Lavy (1999, cités par Piketty & Valdenaire, 2006).
Selon Pikkety et Valdenaire (2006), certains économistes et sociologues de l’éducation obtiennent une corrélation brute entre taille des classes et réussite scolaire qui semble aller à l’encontre des politiques prônant la réduction de la taille des classes. Des tailles de classe plus réduites semblent ainsi être associées à des performances scolaires plus faibles. Il convient de souligner que toutes ces études ne contrecarrent pas systématiquement le biais d’endogénéité. En effet, dans plusieurs pays, comme en France, les classes à effectif réduit se trouvent la plupart du temps dans des écoles de milieu défavorisé. Par conséquent, le public des classes n’est pas hétérogène en ce qui concerne l’origine socio-économique des élèves. Ce biais statistique évident peut être atténué en contrôlant l’origine sociale des élèves. Mais, même si les données disponibles d’une étude sont riches, tout laisse à penser qu’une telle méthode ne suffit jamais complètement à corriger ce biais, et que les estimations ainsi obtenues par de nombreux chercheurs sous-estiment le véritable impact causal de la réduction de la taille des classes (Piketty & Valdenaire, 2006).
En outre, toujours selon Pikkety et Valdenaire (2006), même si une politique de ciblage des moyens est parfois mise en œuvre dans certains pays, elle est loin d’être suffisante pour compenser l’écart entre les performances d’élèves issus de milieux défavorisés et les autres. Cependant, la suppression de la politique de ciblage des moyens qui existe actuellement en faveur des écoles classées en « zone d’éducation prioritaire » augmenterait de 14% l’écart entre les scores moyens obtenus en ZEP (zones d’éducation prioritaire) et hors ZEP aux évaluations de mathématiques de début de CE2 (Piketty & Valdenaire, 2006).
La présente recherche a pour but d’analyser l’effet de la taille des classes sur les performances des élèves de 4ème année de l’enseignement fondamental en compréhension de l’écrit, en Fédération Wallonie Bruxelles. Pour ce faire, il s’agit de comparer les résultats à une épreuve standardisée en compréhension de l’écrit d’élèves appartenant à des classes à effectif réduit (moins de 20 élèves) ou à des grandes classes (plus de 25 élèves) avec les résultats d’élèves appartenant à des classes de taille moyenne (entre 20 et 25 élèves). Les élèves de 4ème année primaire appartenant à des classes à effectif réduit obtiennent-ils de meilleurs résultats aux épreuves standardisées en compréhension de l’écrit que les élèves fréquentant des grandes classes, en tenant ou non sous contrôle, le milieu socio-économique de l’école, la taille de l’école et le type d’école? Il s’agit également d’identifier si les filles ont de meilleures performances que les garçons sous contrôle ou non du milieu socio-économique, de la taille de l’école et du type d’école et s’il y a un effet d’interaction au niveau des performances en lecture entre le genre et la taille des classes sous contrôle ou non du milieu socio-économique de l’école, de la taille et du type d’école fréquentée par les élèves.
Sur le plan méthodologique, il s’agit d’analyser les données issues de l’enquête PIRLS (2011) et de modéliser la relation entre les performances des élèves aux épreuves standardisées en compréhension de l’écrit et la taille de la classe de ces élèves et de déterminer si cette relation interagit avec le sexe sous-contrôle du milieu socio-économique, de la taille de l’école et du type d’école. Il s’agit également de modéliser la relation entre les performances des élèves et le genre de l’élève.
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