Travail personnel: Evaluation de la performance des stations d'épuration d'eaux usées domestique vers un procédé de réhabilitation et réutilisation des eaux: cas des stations du quartier Cité-Verte et Biyem-Assi à Yaoundé-Cameroun

Abstract

La prolifération accentuée de l’habitat en milieu urbain au Cameroun pose des problèmes sanitaires et de préservation de l’environnement. La situation d'évacuation et de traitement des eaux usées dans la ville de Yaoundé est dramatique. En effet, les eaux usées sont évacuées soit dans les canalisations de drainage des eaux pluviales quand elles existent, soit dans les fosses, soit rejetées dans les rues. Les FPR, techniques naturelles d’épuration des eaux usées restent une alternative convenable en Afrique d’une part, par la souplesse qu’offre son exploitation nécessitant peu de technicité et d’autre part, par les avantages socio-économiques et environnementaux associés. Cependant la qualité de l’effluent traité dépend de la maîtrise des processus biologiques responsables de l’épuration de la pollution des eaux. L’objectif de ce travail est de faire un diagnostic de deux stations d’épuration de la ville de Yaoundé et spécifiquement, apporter une solution technique d’amélioration de l’efficacité épuratoire de ses stations d’épuration. Pour cela, deux échantillons d’eaux usées ont été prélevés pour analyse à l’entrée et à la sortie de la station encore fonctionnel à savoir celle situé au quartier Cité-verte, car celle du quartier Biyem-Assi est à ce jours en arrêt et non accessible. Il en ressort que cette station d’épuration ne reçoit qu’une partie des eaux usées produites et fonctionne en anaérobiose, ce qui lui empêche d’atteindre correctement les normes de rejet d’eau en sortie de station. Nous avons obtenu après l’interprétation des résultats d’analyses pour l’ensemble de la filière les abattements suivants : 92,12 % pour la DBO5, 86,67 % pour les MES, 83,13 % pour la DCO, 17,79 % pour l’azote totale et Kjeldahl, 1,52 % pour l’azote ammoniacal, 13,09 % pour l’ortho-phosphate. Toutefois, les eaux en sortie de la station d’épuration du quartier cité-verte ont été classifiées en catégorie C et donc apte à être réutiliser dans le cas d’une irrigation de cultures céréalières, industrielles fourragères, pastorales ou arbres fruitiers où aucun être humain n’est exposé, selon les normes de l’OMS. En définitive, nous avons proposé deux solutions de réhabilitation de cette station d’épuration estimée à 54 968,29 euros en prélude à la restauration du réseau d’assainissement tout en intégrant un système aérobie en fin de station à savoir un lagunage naturel qui est moins onéreuse que la solution d’intégration d’une boue activé.