Analyse des plus-values supposées et effectives dans des activités intégrant le numérique en classe - Perceptions des enseignants de langues dans le secondaire

Abstract

Depuis quelques années, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont changé notre manière de travailler, d’apprendre et de communiquer (Pardede, 2020). Le rôle de celles-ci dans le champs de l’éducation ne peut donc plus être ignoré (Özer, 2018). Pour Muslem et Abbas (2017), utiliser les médias constitue l’un des deux moyens efficaces pour apprendre une langue, partir à l’étranger étant l’autre moyen proposé. Les nouvelles technologies ont aussi révolutionné l’apprentissage et l’enseignement d’une langue étrangère en rendant les ressources d’apprentissage accessibles à tout moment et en tous lieux (Pardede, 2020). Cette plus-value a également été identifiée par Noben et Denis (2022). Pour Özer (2018), l’attitude et la perception des professeurs quant à l’utilisation de la technologie et de ses plus-values est un élément indispensable à une intégration réussie des TIC en classe. C’est pourquoi la question de la perception des enseignants, quant aux plus-values pédagogiques du numérique, mérite d’être soulevée. Au travers d’une approche qualitative, une analyse thématique a été réalisée à partir d’entretiens semi-directifs individuels. Cinq professeurs ont été interrogés sur leur utilisation des TIC et leur perception du numérique en novembre et en février. Entre les deux, il leur a été demandé de mener des activités intégrant le numérique dans leurs classes et de tenir un carnet de bord. Les résultats de cette étude confirment l’importance de la perception des plus-values des professeurs, motivée, entre autres, par le soutien de la hiérarchie, la collaboration et leur sentiment de compétence en matière de TICE. Cependant, elle peut aussi être freinée par un sentiment d’incompétence dû à un manque de formation ou par des problèmes techniques qu’il convient souvent de régler. Enfin, dans la majorité des activités choisies, les plus-values supposées se sont avérées effectives pour les enseignants interrogés. Ils en identifient d’ailleurs d’autres supplémentaires. Seule la motivation des élèves a été remise en question par une enseignante.