Croyances et pratiques d'enseignants du primaire ordinaire en Fédération Wallonie-Bruxelles à propos de l'apprentissage autorégulé

Abstract

L’objectif de cette recherche était d’identifier les croyances et les pratiques des enseignants du primaire ordinaire en Fédération Wallonie-Bruxelles à propos de l’apprentissage autorégulé. L’intérêt envers ce sujet s’est agrandi durant ces dernières années (Alexander, 2008) en raison, notamment, de son efficacité prouvée dans de nombreuses recherches, qui mettent en avant des niveaux de réussite et de motivation plus élevés chez les apprenants ayant mobilisé cet apprentissage. (Boekaerts, 1997 ; Cleary & Zimmerman, 2002 ; Perry & Vandekamp, 2000 ; Schunk, 1996 ; Zimmerman, 2002 ; Zimmerman & Schunk, 2001, cités par Lombearts et al., 2009). Notre revue de littérature permet de découvrir et de comprendre ce qu’est l’apprentissage autorégulé, les processus qui le composent, la place des enseignants dans la promotion de cet apprentissage et, pour terminer, la mise en évidence des croyances et pratiques des enseignants au-delà de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En nous basant sur ces différents éléments théoriques, nous avons mis au point une méthodologie mixte. La première partie de notre recherche visait à identifier les croyances et pratiques déclarées des enseignants à propos de l’apprentissage autorégulé et l’éventuel lien existant entre ces deux variables, à l’aide d’un questionnaire en ligne. L’analyse des données a mis en avant des croyances plutôt positives, des enseignants de notre échantillon, envers la promotion de l’apprentissage autorégulé. Ce constat positif a été également émergé des réponses aux items, de ces mêmes enseignants, concernant leurs pratiques déclarées. Nous avons également pu déterminer l’existence d’un lien significatif entre ces deux variables. La deuxième partie de notre recherche visait, à son tour, à s’interroger sur l’existence potentielle d’un écart entre les pratiques déclarées des enseignants et ce qu’ils mettent réellement en place dans leur classe pour favoriser l’apprentissage autorégulé de leurs élèves. Des observations ont été réalisées et, ensuite, confrontées aux données quantitatives précédemment récoltées. Nous avons pu conclure que les déclarations des enseignants étaient majoritairement en cohérence avec ce que nous avons observé, malgré de petites différences.