Etude des facteurs influençant le succès reproducteur des milans royaux (Milvus milvus) dans les paysages herbagers de Haute Ardenne dans l'est de la Wallonie

Abstract

Mémoire rédigé par Caroline Mota en 2023, au sein du département d’études de Natagora à Namur sous la supervision de Jean-Yves Paquet, Stef van Rijn et Jean-Christophe Plumier. Le milan royal (Milvus milvus) est une espèce endémique du continent Européen. Après une baisse importante des effectifs fin 20ème /début 21ème siècle, aujourd’hui la situation s’est améliorée et une augmentation globale est observée. Cependant, en Belgique depuis les années 70 la population n’a cessé d’augmenter. En effet, en comparaison avec le reste de l’Europe, c’est à cet endroit qu’un des succès reproducteurs le plus fort est enregistré. La densité la plus importante se retrouvant dans les cantons de l’Est. L’objectif de ce mémoire était d’identifier les facteurs influençant un tel succès reproducteur grâce à des individus balisés dans l’Est de la Wallonie. Deux hypothèses ont ainsi été formulées une première concerne la taille des domaines vitaux pendant l’élevage des jeunes. La seconde se concentre sur les variables écologiques, environnementales et météorologiques au sein des domaines vitaux qui impactent le succès reproducteur. Les variables qui ont été prises en compte sont : la taille du domaine vital durant l’élevage des jeunes, le pourcentage de prairies explorées par les mâles, la distance du nid voisin le plus proche, la pluviométrie et la température. Pour y répondre, des domaines vitaux ont été générés à partir des données de télémétrie GPS récoltées pendant 8 ans. Plusieurs observations ont été faites. Premièrement, la taille des domaines vitaux était inférieure à celle d’autres zones géographiques avec une occupation du sol dominée par les prairies. De plus, la densité de la population n’influait pas sur cette taille. En ce qui concerne le succès reproducteur, les différentes variables testées n’avaient pas d’effet sur celui-ci. De tels résultats peuvent être expliqués par, tout d’abord, le fait qu’un faible échantillon est utilisé avec seulement 7 oiseaux balisés qui sont également déjà expérimentés. Une autre explication est la présence d’un habitat de meilleure qualité avec des ressources en quantité suffisante. Ainsi, les individus seraient déjà dans un bon habitat avec une bonne reproduction et les variables n’auraient alors pas d’effet sur le succès reproducteur. De plus, le phénomène majoritaire influençant le succès reproducteur, dans ce cas, serait donc l’abondance en proies/ressources.