Quel est le rôle du paysagiste dans la mise en valeur du patrimoine carrier abandonné en Wallonie ? - Élaboration d'un outil décisionnaire dans la réhabilitation du patrimoine carrier - Étude du bassin carrier Tournaisien

Abstract

L’exploitation de la « pierre » par l’Homme pour ses constructions s’effectue depuis plus de 5 000 ans (Brunet, 1983). De tout temps, elle a constitué un facteur de développement socio-économique entraînant des conséquences notables à la fois sur les territoires et les paysages qu’ils supportent.

Les activités extractives en Wallonie ont laissé et laissent encore de nombreuses traces sur tout le territoire régional. Cette activité a construit des paysages industriels dont une partie s’est retrouvée à l’abandon après la fin d’exploitation des gisements ou faute de compétitivité. L’autre partie s’étant fortement industrialisée, face aux besoins croissants en matériaux dont la société actuelle requiert pour se développer.

Dans une optique de développement durable et de gestion réfléchie de la ressource sol, la réhabilitation des espaces de carrières semble être une solution toute trouvée. Cependant, cette composante cache aussi des réalités socio-économiques et environnementales qu’il faut totalement repenser à la fermeture d’un gisement. A la manière des charbonnages du nord de la France, classés par l'UNESCO, ces réalités représentent un patrimoine vivant qu’il s’agit de continuer à faire vivre dans les paysages.

Les différentes législations en vigueur visent actuellement l’intégration paysagère de ces espaces de carrières mais n’impliquent pas directement la valorisation de ce patrimoine industriel dans la reconstruction de ces paysages post-industriels.

L’objectif de ce travail est de produire un outil d’analyse dans une optique de réhabilitation des espaces de carrières. Cet outil décisionnaire orientera les propositions d’aménagements ou de réhabilitation précédant la mise en place d’un projet. Il s’appuie sur les différentes composantes du paysage socio-économique wallon afin de mettre en valeur un patrimoine qui n’est souvent pas considéré comme tel. Il est, à la fin envisageable de déceler quelles sont les grandes orientations de revalorisation patrimoniales possible selon les trois grands piliers du développement durable (économiques, environnementales, sociales).