Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Évaluation de l'effet de la pratique d'une activité physique sur la qualité de vie liée à la santé chez des patients asthmatiques adultes sévères de la clinique de l'asthme du CHU de Liège.

Abstract

Introduction : Plusieurs études, au cours des dernières années, ont démontré l’association positive entre la pratique d’une activité physique et la qualité de vie liée à l’asthme. Néanmoins, peu d’études ont été réalisées chez des patients adultes asthmatiques sévères dans un design interventionnel. L’objectif de cette étude a été d’évaluer l’effet de la pratique d’une activité physique sur la qualité de vie liée à l’asthme dans une population de patients adultes, asthmatiques sévères. Population étudiée : Patients adultes, asthmatiques sévères faisant partie du projet Asthme & Sport de la Clinique de l’Asthme du CHU de Liège (Belgique). Matériel et méthode : Étude quantitative interventionnelle de type quasi-expérimental (n=40). Une analyse descriptive a été réalisée sur l’ensemble des variables, ensuite une comparaison entre deux groupes, groupe contrôle (n=20) et groupe intervention (n=20), ainsi qu’au sein de chaque groupe. Enfin, une analyse multivariée a été conduite afin d’observer les effets entre les variables indépendantes et la variable dépendante (qualité de vie liée à l’asthme – Mini-AQLQ). Résultats : La pratique d’une activité physique a amélioré de façon statistiquement significative la qualité de vie liée à l’asthme (p = 0.0007), ainsi que toutes ses dimensions, le contrôle de l’asthme (p=0.0003 ACQ, p=0.0008 ACT) et les dimensions d’anxiété et de dépression (p= 0.0003). Ces mêmes résultats ont été observés dans la comparaison du delta entre les deux groupes, à l’exception de la dimension des stimuli environnementaux, de la qualité de vie liée à l’asthme. Le principal résultat significatif de l’association de la variation de la qualité de vie liée à l’asthme avec la variation des paramètres démographiques et inflammatoires de la fonction respiratoire ainsi que les PROMs, a été le contrôle de l’asthme, que ce soit dans chaque groupe séparément ou dans l’ensemble de la population (p= 0.002 ACQ, p= 0.019 ACT) (n=40). Conclusion : Dans cette étude interventionnelle, nous avons démontré que la pratique d’une activité physique améliorait significativement la qualité de vie liée à l’asthme dans une population d’adultes asthmatiques sévères.