Travail de fin d'études[BR]- Travail de recherche personnel[BR]- Travail d'expertise interdisciplinaireEvaluation des dégâts cycloniques sur l'agriculture à Madagascar dans la commune de Mananjary

Abstract

Cette étude a été menée dans la commune de Mananjary à Madagascar, suite à l’impact de deux cyclones en février 2022. Son objectif est l’évaluation quantitative des surfaces de cultures de riz inondées, des dommages causés par les cyclones à l’aide des données d’observation de la terre et identifier des pratiques agricoles résilientes. De plus, elle visait à identifier des pratiques agricoles endogènes résilientes face à ces événements climatiques. Pour atteindre ces objectifs, nous avons utilisé des images satellitaires de Sentinel 1 et 2, couvrant les périodes avant et après les cyclones. Ces images ont été traitées et comparées pour mettre en évidence les changements causés par les cyclones. En parallèle, nous avons mené une enquête auprès de 198 agriculteurs pour analyser la sensibilité de leurs cultures et plantations aux inondations et aux vents violents accompagnant les cyclones. Cette enquête nous a également permis d’identifier des pratiques agricoles endogènes résilientes. Les résultats de l’étude ont indiqué que le cyclone Batsirai a entraîné l’inondation d’environ 193 hectares, représentant ainsi 23,55% des cultures de riz, tandis que le cyclone Emnati a provoqué l’inondation de 83 hectares, soit environ 9,77%. En ce qui concerne les dommages, environ 437,37 hectares de cultures de riz ont été touchés, allant de dommages légers à exceptionnels. Les autres cultures vivrières, les cultures maraîchères, la patate douce et en plus du riz se sont avérées particulièrement affectés par les inondations, tandis que les plantations telles que le bananier, le fruit à pain, le giroflier, le vanillier et le litchi sont plus susceptibles aux vents violents. Cependant, deux agriculteurs sur cinq ont adopté des pratiques agricoles endogènes résilientes pour faire face aux effets dévastateurs des cyclones. Parmi ces pratiques, la récolte précoce est la plus couramment utilisée par les agriculteurs. D’autres pratiques telles que la conservation des sols, l’utilisation de variétés résistantes, la plantation de haies, l’implantation de canaux de drainage et le recepage ont également été identifiées comme des stratégies résilientes.