Caractérisation de la disponibilité des terres. Étude de cas : Ville de Herstal

Abstract

Le Gouvernement Wallon s'est engagé à la préservation et à l’utilisation efficiente des terres en appelant à freiner l'artificialisation de ses sols conformément à sa déclaration de politique régionale (DPR) 2019-2024, tout en suivant la stratégie européenne « ZAN : Zéro artificialisation nette ou No land take ». Ce choix ambitieux vise à encourager l'usage parcimonieux du sol. Néanmoins, la réalité wallonne révèle une urbanisation extensive, avec des tendances de dispersion dues à la recherche davantage d’espace. Ces tendances entraînent des conséquences négatives à long terme, notamment l’empiétement sur les espaces naturels et agricoles ainsi que la fragmentation et le morcellement des paysages. Cependant, plusieurs obstacles entravent l'efficacité de la préservation et de l’utilisation efficiente des terres en Wallonie. Parmi ces obstacles, on peut citer l'abondance des terrains destinés à l’urbanisation dans les anciennes politiques d'aménagement du territoire et dans le plan de secteur en vigueur, qui conduit à une offre importante de terrains non urbanisés, alimentant ainsi la tendance à la surconsommation de l’espace. Ce mémoire explorera ainsi comment l'inadéquation dans la gestion foncière nourrit cet écart entre les ambitions stratégiques et la réalité urbaine. Il mettra en évidence l'importance de la caractérisation de la disponibilité des terres dans la mise en œuvre de cette gestion optimale. Il proposera également des pistes pour réorienter les approches actuelles, en soulignant le besoin d'une coordination minutieuse entre la préservation des terres, la disponibilité foncière potentielle et effective, ainsi que les différents outils d’aménagement, afin d'assurer un développement durable, équilibré, ainsi qu’une utilisation efficiente des terres.