Etudes des liens multitrophiques entre plantes, pucerons et fourmis de Madagascar

Abstract

Le mémoire de master 2 en Biologie des Organismes et Ecologie à finalité éthologie « Etude des liens multitrophiques entre plantes, pucerons et fourmis de Madagascar » a été réalisé par Hugo Luttenschlager au sein du laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive de Gembloux Agro-Bio Tech Université de Liège. Le mémoire a été réalisé durant l’année académique 2022-2023 sous la direction du Professeur Frédéric Francis et encadré par le Docteur Grégoire Noël. Les relations multitrophiques entre plantes pucerons et fourmis ont fait l’objet de nombreuses études récentes. La composante clé de la relation qui unit ces organismes vient du miellat que les pucerons donnent aux fourmis en échange de protection lorsqu’ils se nourrissent sur la plante hôte. De récents travaux se sont penchés sur le rôle des bactéries symbiotiques facultatives dans l’interaction entre les pucerons et les fourmis. Cependant, il n’a pas encore été établi avec quelle intensité ces bactéries orientent l’association des fourmis avec les pucerons. L’implication des symbiotes dans les comportements de protection ou d’agression des fourmis envers les pucerons doit être explorée afin de mieux comprendre cette symbiose. Une autre question qui reste en suspens porte sur la transmission des bactéries symbiotiques facultatives entre différentes populations de pucerons fréquentées par des fourmis. L’objectif principal de ce travail a été de mettre en avant l’implication des bactéries symbiotiques dans les relations trophiques entre les pucerons et les fourmis. Comme premier objectif, nous avons mis en avant qu’une jeune colonie de fourmis n’ayant jamais été en contact avec des pucerons ne possède pas de symbiontes communs avec ceux-ci. Le second sous objectif a permis de proposer un protocole dans le but de déterminer un potentiel rôle d’hôte intermédiaire de la fourmi Lasius niger dans la transmission de bactéries symbiotiques entre deux populations de pucerons Aphis fabae. Enfin, le troisième sous objectif de ce travail a permis d’identifier la diversité et la répartition des populations de bactéries symbiotiques des pucerons et des fourmis de Madagascar et d’analyser l’influence des symbiontes sur le comportement des fourmis envers les pucerons.