Étude de l'écologie trophique des poissons-chèvres (Mullidae) de Madagascar
Dannemark, Lisa
Promoteur(s) : Frederich, Bruno ; Mittelheiser, Laurent
Date de soutenance : 4-sep-2023/7-sep-2023 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/18916
Détails
Titre : | Étude de l'écologie trophique des poissons-chèvres (Mullidae) de Madagascar |
Auteur : | Dannemark, Lisa |
Date de soutenance : | 4-sep-2023/7-sep-2023 |
Promoteur(s) : | Frederich, Bruno
Mittelheiser, Laurent |
Membre(s) du jury : | Parmentier, Eric
Michel, Loïc |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 68 |
Mots-clés : | [fr] Ecologie [fr] Mullidae [fr] Bourgeons gustatifs [fr] Isotopie [fr] Morphométrie géométrique [fr] Ecologie trophique |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie Sciences du vivant > Zoologie |
Centre(s) de recherche : | Laboratoire d'Ecologie Evolutive |
Public cible : | Chercheurs Professionnels du domaine Etudiants |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en biologie des organismes et écologie, à finalité approfondie |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Les Mullidae sont une famille de poissons récifaux caractérisés par la présence d’une paire de barbillons hyoïdes, pourvus de bourgeons gustatifs et impliqués dans la recherche et la capture des proies. Il s’agit de carnivores benthiques, se nourrissant généralement d’invertébrés tels que des crustacés, des mollusques ou des polychètes. Malgré un mode de vie et un régime alimentaire peu différencié, beaucoup d’espèces vivent en sympatrie. Cependant, peu d’études traitent du partage des ressources alimentaires pour des espèces vivant au sein du même récif. Ce mémoire avait donc pour but d’étudier l’écologie trophique de 14 espèces de Mullidae vivant en sympatrie au sein du Grand Récif de Tuléar, à Madagascar. Les objectifs spécifiques visaient à 1) explorer la diversité écologique, 2) quantifier la divergence de forme de la région céphalique et des attributs sensoriels liés aux barbillons et 3) vérifier la présence de corrélations entre les traits morphologiques et écologiques. L’isotope stable de l’azote (δ15N) indiquait que les espèces appartiennent toutes au même niveau trophique. Les rapports isotopiques du carbone (δ13C) et du soufre (δ34S) ont montré une ségrégation des genres et des espèces selon le type de proies consommées et le site de nourrissage. Parupeneus indicus présentait la niche isotopique la plus large, suggérant l’exploitation d’une large gamme de ressources alimentaires alors que Upeneus molluccensis présentait la plus petite niche isotopique, attestant d’une écologie trophique peu variable au sein de sa population. Les variations de forme de la région céphalique et des caractéristiques des barbillons ont permis de confirmer le critère monophylétique des genres. De plus, les variations de ces caractéristiques morphologiques renforcent la présence de divergences trophiques entre genres et espèces. Les espèces du genre Mulloidichthys présentaient une face plus ou moins aplatie, probablement utilisée pour creuser à des profondeurs différentes dans le sable. Les espèces du genre Parupeneus présentaient un museau plus allongé, supposé faciliter l’extraction des proies dans les crevasses du récif. Les espèces du genre Upeneus présentaient le museau le plus court et se différenciaient des autres genres par le développement d’un système sensoriel plus performant, avec des densités de bourgeons gustatifs plus importantes et des pores moins larges. La combinaison des données récoltées a permis de révéler une diversité trophique largement sous-estimée chez les Mullidae.
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