Étude des communautés de Culicidae dans quatre parcs périurbains de la ville de Liège et influence de paramètres abiotiques des gîtes larvaires sur l'abondance de Culex pipiens L. 1758

Abstract

Les Culidicae sont impliquées dans des maladies telles que le virus du Nil occidental (VNO) dont Culex. pipiens est l’espèce vectrice majoritaire. C’est pourquoi, dans un premier temps, ce travail de fin d’études consistait à décrire les communautés de moustiques présentes dans les quatre parcs périurbains (Alleur, Coteaux, Flémalle, Jemeppe) aux alentours de la ville de Liège en vue d’en évaluer la diversité et l’abondance. Dans un deuxième temps, il était question d’évaluer l’influence des paramètres physico-chimiques sur la répartition de Cx. pipiens. La période d’échantillonnage s’est déroulée à partir du 8 mai jusqu’au 7 juillet 2023 dans les quatre parcs. La méthode consistait à récolter une semaine sur deux les larves dans les gîtes larvaires à l’aide d’une louche, et à capturer les adultes à l’aide de piège à CO2. La semaine suivante était dédiée à l’identification. Au total, 12 574 individus ont été collectés appartenant à 7 espèces de moustiques, dont six espèces (Cx. pipiens, Culex torrentium Martini,1925, Culex hortensis Ficalbi 1889, Culiseta annulata (Schrank 1776), Anopheles claviger (Meigen 1804) et le complexe Anopheles maculipennis Meigen, 1818) provenaient des gîtes larvaires. Une espèce supplémentaire (Culex territans Walker, 1856) était issue des pièges à CO2. Six types de gîtes larvaires ont été recensés (l’égout, les gîtes artificiels, le bac plastique noir, le bassin, l’étang et la flaque d’eau) ainsi qu’un gîte sans larves (le bassin). Cx. pipiens était l’espèce dominante (99,33 %), et elle était présente principalement dans les égouts et les gîtes artificiels. Sur base des paramètres physico-chimiques, les résultats nous ont montré que Cx. pipiens était positivement corrélé avec la conductivité et la température et négativement corrélé avec le pH, la luminosité et l’oxygène dissous. Ces résultats procurent des informations afin de mieux comprendre comment les habitats et les facteurs environnementaux favorisent la présence des moustiques, ce qui pourrait être utile en vue de mettre en place des stratégies de gestion.