Évaluation de la socialité en tant que facteur de risque d'infection en parasites gastrointestinaux dans un groupe synanthrope de macaques balinais (Macaca fascicularis)
Raway, Gauthier
Promoteur(s) : Brotcorne, Fany
Date de soutenance : 4-sep-2023/7-sep-2023 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/18925
Détails
Titre : | Évaluation de la socialité en tant que facteur de risque d'infection en parasites gastrointestinaux dans un groupe synanthrope de macaques balinais (Macaca fascicularis) |
Auteur : | Raway, Gauthier |
Date de soutenance : | 4-sep-2023/7-sep-2023 |
Promoteur(s) : | Brotcorne, Fany |
Membre(s) du jury : | Garigliany, Mutien-Marie
Castillo Cabello, Gabriel |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 70 |
Mots-clés : | [fr] Macaca fascicularis [fr] Intestinal parasites [fr] Social Network Analysis |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Zoologie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en biologie des organismes et écologie, à finalité approfondie |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] L’intérêt pour la compréhension et la prévention de la transmission de maladies zoonotiques aux interfaces Homme-Faune est croissant, en particulier depuis la pandémie de Covid-19. L’île de Bali et sa population de macaques urbains (Macaca fascicularis) fréquemment en contact avec les habitants ainsi que les touristes est un parfait exemple d’interface à risque. Parmi les pathogènes fréquemment retrouvés chez les macaques d’Asie du Sud-Est, le groupe des parasites gastrointestinaux (PGI) comporte plusieurs espèces pouvant être partagées avec l’humain. Étant donné que la santé des uns influence celle des autres, une bonne compréhension de la transmission intra-espèce des parasites est nécessaire avant de pouvoir estimer les risques zoo-(anthropo-)notiques associés. Dans ce travail nous avons donc cherché à évaluer la centralité sociale en tant que facteur de risque d’infection en PGI chez le macaque à longue queue. Cela est effectué en comparaison avec l’effet des traits de l’hôte sur le statut infectieux : le sexe, le rang hiérarchique et l’état de stérilisation. Afin de pouvoir extraire des mesures de socialité, nous avons adopté une approche d’Analyse du Réseau Social, un outil qui renseigne sur la connectivité des individus et la structure du groupe. Nous avons comparé ces différentes mesures de socialité ainsi que les traits de l’hôte avec le statut infectieux des individus, qui lui a été obtenu par le biais d’analyses coproscopiques. Nos résultats suggèrent que les mesures de centralité sociale sont de meilleurs prédicteurs du statut infectieux que le rang, le sexe ou l’état de stérilisation. La mesure de centralité au sein du réseau d’épouillage s’est avérée être un potentiel facteur de risque d’infection en PGI, mais ce constat n’a pas pu être généralisé à l’ensemble des périodes temporelles étudiées. Concernant la structure du réseau, nos résultats indiquent que la transmission de parasites s’effectue à travers tout le réseau et n’est pas restreinte par les sous-groupes (clusters). Nous avons ainsi mis en évidence que, même si l’effet de la socialité sur le statut infectieux n’est pas univoque ni absolu, il ne peut pas être ignoré. Affiner notre compréhension de la relation entre contacts sociaux et transmission parasitique semble donc essentiel. En effet consolider et affiner le postulat de la transmission sociale a des implications pour les projets de contrôle des maladies mais aussi pour la prévention via les modèles de simulation épidémiologiques. Enfin, au vu des PGI potentiellement zoonotiques détectés lors de nos analyses, nous attirons l’attention sur la fréquence élevée des contacts humains-macaques au sein du site étudié, en particulier avec les touristes internationaux.
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