Evolution de l'état botanique des prairies qui ne sont pas d'intérêt communautaire dans le réseau Natura 2000 en quinze ans. Tentatives d'interprétation

Abstract

Depuis le milieu du XXème siècle, nous observons un déclin de la biodiversité générale. La faune et la flore souffrent toutes deux de l’anthropisation continuelle des différents écosystèmes. Les espèces végétales des milieux ouverts européen souffrent de la dégradation des sols et de l’intensification de l’agriculture. Afin de pallier à ces problèmes, l’Union européenne propose le réseau Natura 2000 ainsi que l’intégration de notions environnementales au sein de la PAC. C’est avec l’introduction de ces notions à la PAC que naissent les MAEC (Méthodes Agro-Environnementales et Climatiques). Avec les UG (Unités de Gestion) du réseau Natura 2000 et les codes EUNIS, une classification reprenant et hiérarchisant tous les types d’habitats présents en Europe, les MAEC ont permis d’encadrer et de protéger les milieux ouverts ainsi que les espèces caractéristiques que l’on peut y trouver. Même les prairies considérées comme intensives qui ont fait l’objet de ce travail. D’anciens relevés botaniques réalisés entre 2003 et 2007 et des nouveaux relevés réalisés en 2023 nous ont permis de mettre en évidence l’évolution de la végétation au cours des 15 dernières années tout en évaluant l’effet des mesures de protection présentes en Région wallonne. Il a été montré que dans les prairies intensives où les MC4 (une des MAEC) sont présentes depuis au moins 5 ans, la richesse spécifique a significativement augmentée tandis que les recouvrements en espèces caractéristiques des pâturages intensifs ont diminué lorsque les MC4 sont présentes depuis au moins 10 ans.