Les professeurs d'éducation physique de l'enseignement fondamental traitent-ils différemment les élèves en surpoids ?
Smeets, Mathilde
Promoteur(s) : Silvestre, Aude ; Baye, Ariane
Date de soutenance : 31-aoû-2023/8-sep-2023 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/19141
Détails
Titre : | Les professeurs d'éducation physique de l'enseignement fondamental traitent-ils différemment les élèves en surpoids ? |
Auteur : | Smeets, Mathilde |
Date de soutenance : | 31-aoû-2023/8-sep-2023 |
Promoteur(s) : | Silvestre, Aude
Baye, Ariane |
Membre(s) du jury : | Schillings, Patricia
Delacollette, Nathalie |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 109 |
Mots-clés : | [fr] grossophobie [fr] éducation physique [fr] enseignement fondamental [fr] discrimination [fr] surpoids [fr] sport |
Discipline(s) : | Sciences sociales & comportementales, psychologie > Education & enseignement |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en sciences de l'éducation, à finalité spécialisée en enseignement |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Résumé
[fr] Le surpoids est un phénomène en augmentation. En Belgique, la population adulte est concernée par cette hausse. Qui plus est, un cinquième des jeunes sont en excès pondéral (Drieskens, 2018).
Face à ces constats, Drieskens (2018) indique, dans son enquête de santé, que des mesures de préventions adaptées sont nécessaires vis-à-vis de cette problématique du surpoids. De ce fait, l’obésité est considérée comme un problème majeur dans notre société et l’une des priorités est de trouver des solutions pour réguler ce haut taux de personnes en surpoids.
Les cours d’éducation physique deviennent alors une des solutions de prévention envisagées pour diminuer le nombre de jeunes en excès pondéral (Gard & Wright, 2001), et ce dès l’école primaire.
La question qui reste en suspens est la manière dont ces mesures de préventions sont appliquées dans les écoles. Les professeurs d’éducation physique, en réponse à la problématique du « surpoids », adoptent des attitudes variées. La manière dont ils enseignent et guident leurs cours peut avoir des répercussions sur les stéréotypes grossophobes, qu’elles soient positives ou négatives (Sykes & McPhail, 2011 cités par McNinch, 2016).
Par ailleurs, Pausé (2019) explique que l’apparence physique prime parfois sur l’apprentissage et l’enseignement des pratiques sportives mais également sur le plaisir que peuvent ressentir les élèves en pratiquant diverses activités physiques. L’éducation physique pourrait donc être en grande partie responsable des discours grossophobes et des effets négatifs associés sur les étudiants en surpoids. (Gard & Wright, 2001).
Ainsi, l’objectif de la présente recherche est de vérifier l’existence d’un traitement différentiel envers les élèves en surpoids provenant des (futurs) professeurs d’éducation physique du primaire, en Belgique francophone. Si c’est le cas, il sera essentiel de veiller à l’éviter, dans le futur, pour s’assurer du bien-être des élèves quelles que soient leurs particularités physiques.
Pour ce faire, un questionnaire en ligne a été créé comprenant des questions démographiques, quatre situations de cours à évaluer et des items mesurant la grossophobie, les attitudes anti-gras ou encore les attentes envers les élèves selon leur apparence pondérale. Outre cela, trois conditions de passation ont été mises en place afin d’effectuer des comparaisons : un questionnaire dans lequel il fallait coter un élève mince, un dans lequel il fallait coter un élève de corpulence forte et une condition contrôle où l’apparence pondérale de l’élève n’était pas précisée.
Ensuite, après avoir récolté les données, des modèles mixtes linéaires ont été utilisés pour les analyses. Ces modèles sont employés lorsqu’il y a des mesures répétées. Dans le cas ci-présent, les quatre situations de cours sont considérées comme une répétition : cela donne un total de 340 observations pour 85 participants.
Il en ressort qu’en Belgique francophone, globalement, les (futurs) professeurs d’éducation physique de l’enseignement fondamental ne traitent pas différemment les élèves en surpoids. En tout cas, aucun effet significatif ne permet d’affirmer cela. Cependant lorsque le taux de grossophobie des participants est pris en compte, il s’avère qu’un traitement différentiel est bien présent. Les professeurs étant plus grossophobes évaluent mieux les élèves minces. À l’inverse, les professeurs avec un taux de grossophobie très bas, évaluent mieux les élèves en surpoids. Ainsi, il peut en être conclu que le traitement des élèves varie selon le profil du professeur.
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