L'analyse du mouvement en 3D pour étudier le rôle des doigts dans le développement des compétences numériques chez les enfants présentant un trouble développemental de la coordination.

Abstract

Contexte : Au cours du développement numérique et mathématique, certains enfants vont se retrouver face à des difficultés persistantes. Ces enfants classifiés sous le terme de « dyscalculie développementale » vont présenter également un déficit de la mémoire de travail (MdT) qui joue un rôle pourtant majeur dans la réussite scolaire. Afin de pallier ces difficultés en mémoire, les enfants faibles en maths pourront se servir de leurs doigts, support permettant de faciliter la compréhension de nombreux concepts numériques, pour soulager la charge en MdT. Si les doigts peuvent aider ces enfants à compenser leurs difficultés, vont-ils également jouer ce rôle chez des enfants présentant un trouble développemental de la coordination ? Cette population caractérisée par des difficultés motrices fines (// utilisation des doigts) va-t-elle pouvoir bénéficier du support des doigts pour soulager leur mémoire de travail déficience dans un contexte numérique ? Méthodologie : Des enfants scolarisés entre la 2e primaire et la 4e primaire dans l’enseignement ordinaire ont été recrutés. Ceci nous a alors permis de constituer 2 groupes (n=12 dans chaque groupe) : un groupe « trouble développemental de la coordination – TDC » et un « tout-venant – TV ». Chaque enfant a été évalué à domicile afin de vérifier qu’ils entraient bien dans nos critères d’inclusion au travers de tâches de la WISC-V et de la MABC-2. La deuxième partie des testings s’est déroulée au Laboratoire d’Analyse du Mouvement Humain afin de récolter des données en 3D des mouvements des doigts des enfants au sein d’une tâche numérique (tâche n after) présentant une charge en mémoire de travail élevée. Résultats et Discussion : Les résultats obtenus ne nous permettent pas de mettre en avant une mauvaise utilisation des doigts chez notre population d’enfants TDC. La taille de notre échantillon ne nous a pas permis d’obtenir des résultats significatifs. Le rôle de la mémoire de travail a néanmoins pu être confirmé en montrant qu’en situation de surcharge cognitive, les enfants TDC se retrouvaient plus en difficulté que les enfants tout-venant et que le support des doigts ne leur permettait pas de compenser celles-ci.