L'impact de plusieurs paramètres sur la fréquence de déglutition salivaire chez le sujet sain

Abstract

Certains chercheurs se sont déjà intéressés à l’impact de l’âge, du sexe et du niveau d’éveil sur la fréquence de déglutition salivaire chez le sujet sain. Il en ressort que cette dernière aurait tendance à diminuer avec l’âge ainsi que lors du sommeil et des anesthésies générales (D’Angelo et al., 2014; Nascimento et al., 2021; Sato et al., 2011; Tanaka et al., 2013). Le sexe, quant à lui, ne semblerait pas impacter la fréquence de déglutition salivaire (Nascimento et al., 2021). Cependant, pour l’ensemble de ces études, les participants étaient conscients du paramètre évalué. Or, nous pensons que la connaissance de ce qui est mesuré pourrait impacter la fréquence de déglutition salivaire. C’est ce que nous avons voulu étudier dans le cadre de ce travail. De plus, nous voulions voir si nous obtenions les mêmes résultats que les précédentes études concernant le niveau d’éveil, l’âge et le sexe. Enfin, nous avons inclus d’autres variables (la stabilité dans le temps, le moment de la journée, le taux d’absorption dans le documentaire, l’anxiété, le débit salivaire) afin de voir si elles impactaient la fréquence de déglutition salivaire. Pour ce faire, 30 sujets sains âgés entre 18 et 75 ans ont été recrutés. La fréquence de déglutition salivaire de ces derniers a été calculée à l’aide du dispositif Swallis DSA. Il ressort de nos analyses statistiques que les personnes auraient tendance à avoir une fréquence de déglutition salivaire plus élevée lorsqu’elles ont conscience du paramètre évalué. Ces résultats apportent des informations intéressantes qui pourraient influencer notre interprétation des précédentes recherches. Concernant l’influence des autres paramètres sur la fréquence de déglutition salivaire, plusieurs de nos résultats concordent avec ceux présentés dans la littérature. En effet, il ressort de notre travail que la fréquence de déglutition salivaire diminuerait significativement avec l’âge mais que le sexe n’aurait pas d’impact sur cette dernière. Ces données sont en accord avec celles présentées par Nascimento et al. (2021) ainsi que Tanaka et al. (2013). Afin de tester la reproductibilité des résultats, il serait judicieux de répliquer cette étude avec un échantillon plus important tout en tenant compte des limites méthodologiques de notre travail.