Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Mémoire : Quels sont les obstacles et facteurs favorisants qui influencent le nombre de prélèvements d'organes réalisés aux soins intensifs chez les donneurs décédés ?

Abstract

Introduction : Le don d'organes : un acte citoyen qui contribue tantôt à sauver la vie d’une personne, tantôt à améliorer la qualité de vie d’une autre. Malheureusement, chaque année, de nombreuses personnes décèdent en attente de la greffe d’un organe. Il existe donc une réelle disproportion entre l’offre et la demande. Pour pallier ce problème de santé publique, différentes perspectives sont à envisager. La perspective développée dans cette étude a pour objectif principal de relever les obstacles et facteurs favorisants qui influencent le taux de prélèvements d’organes, en particulier aux soins intensifs chez les donneurs décédés. Méthode : L’étude réalisée dans le cadre de ce mémoire adopte une approche qualitative phénoménologique en se basant sur une étude de cas. Elle vise donc à explorer et comprendre le phénomène sur base d’une situation déterminée, à savoir celle de 4 services de soins intensifs d’un même groupe hospitalier. La méthode d’échantillonnage utilisée est non-probabiliste et raisonnée. Dans le but d’obtenir des points de vue diversifiés par rapport à l’objet de la recherche, des personnes avec une expérience variable ainsi que des professionnels de formations différentes ont été interviewés. Au total, 16 personnes (infirmiers, médecins, coordinateurs de don d’organes) ont été interrogées. Résultats : Le manque de connaissances et de formations du personnel soignant a été relevé comme l’obstacle principal. La responsabilité quant à la détection des potentiels donneurs ainsi que le caractère éligible de ces derniers sont également discutés. L’accompagnement des proches du potentiel donneur est considéré comme un frein puisqu’il est redouté par la majorité des soignants. L’influence du comportement médical, de la culture du patient ou encore de l’existence d’une déclaration anticipée sont des éléments à prendre en considération. Les appréhensions du personnel soignant, le manque de temps et l’absence de ressources vis-à-vis de la prise en charge du donneur potentiel sont également identifiés par les soignants comme des obstacles au nombre de prélèvements d’organes réalisés. Conclusion : L’identification de ces différents freins sont essentiels pour pouvoir y pallier. Des pistes de solutions ont donc été envisagées pour remédier à ces difficultés. La disproportion entre l’offre et la demande pourrait de cette manière être moins importante, allégeant ainsi progressivement cette problématique de santé publique.