Thesis, COLLÉGIALITÉ
Langhendries, Lola
Promoteur(s) : Esser, Nathalie
Date de soutenance : 2-jui-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/20520
Détails
Titre : | Thesis, COLLÉGIALITÉ |
Auteur : | Langhendries, Lola |
Date de soutenance : | 2-jui-2024 |
Promoteur(s) : | Esser, Nathalie |
Membre(s) du jury : | de Seny, Dominique
VERTENOEIL, Gaëlle Desmet, Christophe |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Sciences de la santé humaine > Multidisciplinaire, généralités & autres |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en sciences biomédicales, à finalité approfondie |
Faculté : | Mémoires de la Faculté de Médecine |
Résumé
[fr] Les dépôts d’amyloïde dans les ilots pancréatiques sont observés chez 90% des patients ayant un diabète de type 2 et sont associés à la perte de fonction et de masse des cellules bêta ainsi qu’à la présence d’inflammation au niveau des ilots. Le principal composant de ces dépôts est le polypeptide amyloïde humain des ilots (hIAPP), un peptide de 37 acides aminés co-sécrété avec l’insuline par les cellules pancréatiques bêta. L’agrégation de hIAPP est toxique pour les cellules pancréatiques bêta et active l’inflammasome NLRP3 permettant l’activation de la caspase-1 et ainsi la sécrétion d’IL-1β par les macrophages. De plus, la mutation S20G de hIAPP rend le polypeptide plus amyloïdogénique et plus cytotoxique. Sachant que la plasmine, principal acteur de la fibrinolyse, clive hIAPP en deux fragments, 1-11 et 12-37, non toxiques pour les cellules bêta des ilots pancréatiques, nous émettons l’hypothèse que la plasmine pourrait diminuer l’effet pro-inflammatoire de hIAPP en générant des fragments au potentiel moins pro-inflammatoire que hIAPP.
Des macrophages différenciés à partir d’une lignée cellulaire monocytaire humaine (THP1) sont traités durant 6h et 24h, avec des concentrations croissantes de hIAPP (0-20 μM) en présence ou non de plasmine à différentes concentrations (0,04-0,4 μM). Les cellules sont également traitées avec des concentrations croissantes des fragments hIAPP 1-11 et 12-37 produits par la plasmine (0-40 μM), ainsi qu’avec la forme mutée hIAPP-S20G (0-20 μM). A la fin de chaque période de traitement, la sécrétion d’IL-1β est quantifiée dans le surnageant via un test ELISA. L’activation de l’inflammasome NLRP3 est également mesurée dans le surnageant à l’aide d’un test d’activité de caspase-1. Enfin, l’ARN total des cellules est extrait afin de mesurer l’expression des gènes de composants de l’inflammasome NLRP3 (NLRP3, ASC, CASP) et des cytokines pro-inflammatoires IL-1β et TNF-𝛼 par RT-qPCR.
L’exposition des macrophages à hIAPP révèle une activation de l’inflammasome NLRP3 à partir de 6h à 20 μM. La plasmine ne diminue pas l’effet pro-inflammatoire de hIAPP et semble avoir un effet pro-inflammatoire intrinsèque. Cependant, la plasmine produit des fragments de hIAPP (1-11 et 12-37) n’activant pas l’inflammasome NLRP3 par rapport au polypeptide entier de hIAPP. La mutation S20G renforce le potentiel pro-inflammatoire de hIAPP. En effet, à 24h une dose de 10 μM a déjà une tendance à activer l’inflammasome NLRP3. En conclusion, la plasmine n’a pas eu l’effet escompté sur l’activation de l’inflammasome NLRP3 par hIAPP. Toutefois, les fragments générés montrent des résultats prometteurs pour le développement de potentielles nouvelles approches thérapeutiques dans le diabète de type 2.
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