L'impact des activités assistées par le chien sur l'enfant hospitalisé et sur le chien : aspects théorique et pratique

Abstract

L'activité assistée par l’animal est une pratique ayant débuté au XVIIIe siècle (Paoli, 2022). Il est légitime de penser que des interactions entre chiens et enfants hospitalisés puissent avoir un impact positif sur le bien-être de l’enfant et/ou sur sa santé physique. Mais est-ce réellement le cas ? Quels pourraient en être les désavantages ? Quels sont les impacts sur la santé et le bien-être des chiens visiteurs ? L’animal peut être porteur, même de manière asymptomatique, de parasites et bactéries possédant un pouvoir zoonotique (Simonato et al., 2020). Cependant, grâce à des mesures d’hygiène correctes, la charge infectieuse n’est pas suffisante pour rendre l’enfant malade (Caprilli et Messeri, 2006). Cela semble également vrai dans le cas inverse : de l’enfant au chien visiteur (Edner et al., 2021). Le bien-être de l’enfant est mesuré grâce à plusieurs facteurs tels des échelles mesurant la qualité de vie ou le niveau d’anxiété (PedsQL, STAI-C,…), des réponses à des questionnaires standardisés ou des mesures de paramètres physiologiques (taux de cortisol salivaire, pression artérielle et fréquence cardiaque). Les échelles et les questionnaires remplis par le personnel hospitalier, les enfants et leurs proches rapportent un impact positif sur le bien-être de l’enfant (Vanberg et Diana, 2017 ; Chuback et al., 2017). Tandis que la mesure des paramètres physiologiques précités ne permet pas cette mise en évidence (Branson et al., 2017 ; Silva et Osório., 2018). Le bien-être du chien est pris en considération grâce au concept des 5 libertés de Brambell (Brambell, 1965), au Code wallon du Bien-être animal (Code wallon du Bien-être animal, 2018) ou à diverses mesures appliquées pendant les séances (Vanberg et al., 2017).