Déterminer des aires de conservation en Suisse : une approche spatialement explicite appliquée à la flore alpine
Guebel, Léonie
Promoteur(s) : Vanderpoorten, Alain ; Collart, Flavien
Date de soutenance : 3-sep-2024/6-sep-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/21032
Détails
Titre : | Déterminer des aires de conservation en Suisse : une approche spatialement explicite appliquée à la flore alpine |
Auteur : | Guebel, Léonie |
Date de soutenance : | 3-sep-2024/6-sep-2024 |
Promoteur(s) : | Vanderpoorten, Alain
Collart, Flavien |
Membre(s) du jury : | Monty, Arnaud
Magain, Nicolas |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 82 |
Mots-clés : | [fr] Aires de conservation [fr] Flore alpine [fr] Congruence [fr] Bryophytes [fr] Spermatophytes [fr] Espèces parapluies [fr] Planification systématique de la conservation [fr] Changement climatiques |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences de l'environnement & écologie |
Intitulé du projet de recherche : | Déterminer des aires de conservation en Suisse : une approche spatialement explicite appliquée à la flore alpine. |
Public cible : | Chercheurs Professionnels du domaine Etudiants Grand public Autre |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en biologie des organismes et écologie, à finalité spécialisée en biologie de la conservation : biodiversité et gestion |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Face à la perte croissante de biodiversité, la nécessité de protéger celle-ci est primordiale, notamment dans les hotspots de biodiversité, tels que les Alpes. Actuellement, les aires protégées représentent environ 16% des zones terrestres. La localisation de ces zones a cependant largement été définie en l’absence d’une évaluation quantitative de leur biodiversité, avec un focus sur quelques taxons iconiques « parapluies » dont la présence serait synonyme de la grande diversité des autres organismes, mais également sans prendre en compte les contraintes sociopolitiques, ni les processus écologiques comme la connectivité. Dans ce contexte, l’avènement de méthodes intégratives destinées à la planification de la conservation a permis une réelle avancée dans la priorisation spatiale. Basé sur une telle approche, ce présent travail a pour objectifs (1) d’identifier des aires prioritaires en Suisse pour la conservation de trois grandes lignées de plantes terrestres, à savoir les spermatophytes, les bryophytes et les ptéridophytes ; (2) de déterminer le degré de congruence entre ces aires prioritaires ; (3) de comparer le pourcentage d’aires prioritaires modélisées avec celui des zones protégées actuellement en Suisse et (4) d’évaluer la vulnérabilité de ces zones prioritaires face aux changements climatiques. Pour ce faire, deux priorisations spatiales ont été développées grâce à l’utilisation du package Prioritizr. Pour chacune des 2253 espèces étudiées, l’objectif de conservation en termes de pourcentage de leur aire à protéger a été établi sur base de leur statut IUCN. Les principaux résultats montrent une faible congruence entre les aires à protéger pour les spermatophytes et celles pour les bryophytes avec un pourcentage de congruence de seulement 32.66%. L’utilisation des spermatophytes comme taxon « parapluie » des bryophytes n’est pas convaincante car elles ne permettent pas de protéger les espèces de bryophytes présentant les statuts IUCN les plus préoccupants. Par ailleurs, ce présent travail révèle que la congruence entre les zones protégées définies par Prioritzr et celles existant actuellement en Suisse est davantage marquée pour les spermatophytes. Enfin, les résultats démontrent également que les zones prioritaires définies pour les bryophytes sont légèrement plus vulnérables face aux changements climatiques que celles identifiées pour les spermatophytes et les ptéridophytes. Ainsi, bien que de nombreuses mesures de conservation sont d’ores et déjà mises en place en Suisse, il est nécessaire de développer davantage des mesures de protection spécifiques aux bryophytes pour assurer leur conservation à long terme et éviter les risques de disparition de certaines espèces.
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