Mémoire
Troniseck, Marie
Promoteur(s) : Parmentier, Eric ; OLIVIER, Damien
Date de soutenance : 30-aoû-2024/2-sep-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/21039
Détails
Titre : | Mémoire |
Auteur : | Troniseck, Marie |
Date de soutenance : | 30-aoû-2024/2-sep-2024 |
Promoteur(s) : | Parmentier, Eric
OLIVIER, Damien |
Membre(s) du jury : | Frederich, Bruno
Lepoint, Gilles Grégoire, Marilaure |
Langue : | Français |
Nombre de pages : | 53 |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Sciences aquatiques & océanologie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en océanographie, à finalité approfondie |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Depuis la période industrielle, le trafic maritime et la population humaine le long des côtes n’a cessé d’augmenter, causant divers dommages. La pollution sonore qui résulte des activités anthropiques a depuis longtemps été considérée comme un facteur de stress pour la vie marine.
Lors de cette étude, nous avons donc essayé de comprendre comment cette pollution acoustique pouvait impacter le paysage sonore et la biodiversité de poissons de trois sites dans la Baie de La Paz, au Mexique. Sur base d’enregistrements sonores, le niveau de pression acoustique (« Sound Pressure Level », SPLrms) du paysage sonore des trois sites a été calculé et les activités anthropiques qui s’y déroulaient ont été caractérisées. De plus, l’activité acoustique des poissons a été analysée lors de l’écoute des enregistrements sonores en identifiant et en comptant les différents types de sons de poissons entendus. En parallèle, des monitorings visuels de poissons ont été réalisés pour les trois sites grâce auxquels deux indices écologiques, la richesse spécifique et la densité de poissons, ont été évalués.
Les premiers résultats ont permis de confirmer la contribution des activités anthropiques aux changements du paysage sonore. En effet, le site dont le SPLrms était le plus bruyant est celui caractérisé par une activité anthropique fréquente, en particulier par les passages de bateaux. La comparaison de la quantité de sons produits par les poissons a démontré une diminution de celle-ci lorsque le site est fréquemment exposé aux activités anthropiques. La différence d’abondance de sons de poissons entre les sites est principalement due à un type de son dominant aux trois sites. Il s’agit des Fast Pulse Train (FPT), un son caractéristique des Stegastes rectifraenum, une espèce de Pomacentridae, dont l’abondance est trois fois plus faible au site pollué qu’aux deux autres sites. La comparaison des densités de S. rectifraenum entre les sites a permis de démontrer que cette différence de FPT n’était pas liée à la densité de l’espèce. La plus faible abondance de FPT au site le plus exposé à la pollution sonore serait due aux changements de comportements des S. rectifraenum causés par l’exposition aux bruits anthropiques. Lors d’exposition à des bruits de bateaux, des espèces de Pomacentridae ont montré des diminutions de certains comportements durant lesquels les individus produisent généralement des sons. Ainsi, une diminution de ceux-ci entrainerait une diminution de l’activité acoustique des individus. Des études approfondies sont néanmoins nécessaires pour évaluer les effets de la pollution sonore sur le comportement des S. rectifraenum, mais également d’autres espèces de poissons.
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