Rôle des protéines IE61p et ORF47p du virus de la varicelle et du zona dans l'inhibition de la réponse immunitaire innée
Pitti, Florine
Promoteur(s) : Lebrun, Marielle
Date de soutenance : 3-sep-2024 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/21060
Détails
Titre : | Rôle des protéines IE61p et ORF47p du virus de la varicelle et du zona dans l'inhibition de la réponse immunitaire innée |
Auteur : | Pitti, Florine |
Date de soutenance : | 3-sep-2024 |
Promoteur(s) : | Lebrun, Marielle |
Membre(s) du jury : | Thiry, Marc
Fettweis, Grégory Vandevenne, Marylène |
Langue : | Français |
Discipline(s) : | Sciences du vivant > Microbiologie |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Diplôme : | Master en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire, à finalité approfondie |
Faculté : | Mémoires de la Faculté des Sciences |
Résumé
[fr] Le virus de la Varicelle et du Zona (VZV) est un virus à ADN double brin appartenant à la famille des Herpesviridae. Son génome encode 72 protéines parmi lesquelles on retrouve la kinase ORF47p, la protéine régulatrice ORF61p et la protéine la plus abondamment exprimée au cours du cycle lytique du virus, l’ORF9p.
Différents travaux réalisés précédemment dans notre laboratoire ont démontré que lors d’une infection par VZV, l’ORF47p provoquait une hyper-phosphorylation atypique de l'IRF3 dans les cellules HEK-293-TLR3. Il s’agit d’une phosphorylation non conventionnelle puisqu'elle ne permet pas à l'IRF3 d'homodimériser afin d’activer la transcription des gènes-cibles, dont le gène codant pour l’IFN-. Cependant, les processus mis en place par ORF47p pour entrainer cette phosphorylation ne sont pas connus. Le laboratoire a également démontré que la protéine ORF9p est, elle aussi, hyper-phosphorylée par la kinase ORF47p et les deux protéines interagissent fortement dans les cellules infectées. Par ailleurs, d’après les données de la littérature, la protéine codée par l’ORF61, lorsqu’elle est exprimée dans des cellules en dehors du contexte de l’infection semble aussi être impliquée dans l’inhibition de la réponse immunitaire innée. L’objectif de ce mémoire était de continuer le travail réalisé sur l’ORF47p et IRF3, en se demandant (i) si l’activité kinase d’ORF47p est effectivement nécessaire pour l’inhibition de la réponse immunitaire innée et (ii) si l’interaction entre ORF9p et ORF47p est importante pour cette inhibition. Ensuite, le second objectif était d’évaluer le rôle potentiel d’ORF61p dans un phénomène d’inhibition de la réponse innée, dans un contexte infectieux. Afin de répondre à ces objectifs des virus ORF47p-KD (kinase-dead, muté dans le site catalytique de l’enzyme), ORF9∆AC (ORF9p portant une délétion dans sa région acide et qui n’est plus capable d’interagir avec ORF47p) et ∆ORF61 précédemment générés au laboratoire ont été utilisé pour infecter différents types cellulaires (MeWo, ARPE-19, A549 et fibroblastes oraux primaires humains). Des expériences de qRT-PCR ont été réalisées afin d’évaluer les transcrits de différents gènes de la réponse immunitaire et des expériences de western-blot ont été effectuées afin d’évaluer l’état d’activation des voies signalétiques impliquées dans cette réponse innée. Premièrement, dans les A549, nous avons montré que l’ORF47 inhibait légèrement l'expression des gènes antiviraux lors d’une infection par le VZV WT mais que son activité kinase n’est pas directement impliquée. Nous avons aussi confirmé que, via son activité kinase, ORF47p était capable d’hyper-phosphoryler IRF3 et qu’il inhibait légèrement sa translocation nucléaire. De plus, nous avons montré qu’ORF47p était impliqués dans l’inhibition de la voie NF-kB en empêchant sa translocation toujours grâce à son activité kinase. Ensuite, nous avons observé que l’interaction ORF9p/ORF47p n’est pas indispensable ni pour hyper-phosphoryler l'IRF3, ni pour inhiber les gènes antiviraux et NF-B. Deuxièmement, nous avons démontré qu’ORF61p est impliqué dans une forte diminution de l'expression des gènes antiviraux lors d’une infection par le VZV WT. Nous démontrons aussi qu’il influence faiblement la translocation nucléaire d’IRF3 et de NF-B. ORF61p influencerait aussi la quantité d’IRF7 et d’IRF9 présents dans les cellules lors d’une infection par le virus WT. Pour la lignée des fibroblastes oraux primaires, nous montrons qu’ORF61p et ORF47p empêchent l’expression des gènes antiviraux lors d’une infection par le virus WT et que toutes les deux sont capables d’inhiber la phosphorylation de la protéine TBK-1 par un mécanisme qui reste à caractériser.
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