Rôle pronostique des traitements de revascularisation précoce des accidents vasculaires cérébraux sur la dysphagie

Abstract

Introduction : La dysphagie persiste chez 13,3% des patients victimes d’AVC (De Peretti et al., 2012). De manière générale, les thérapies de revascularisation précoce se sont révélées prometteuses dans le traitement des AVC car elles étaient associées à une meilleure récupération neurologique. Toutefois leur efficacité sur la récupération de la fonction de déglutition reste une question ouverte. Objectif : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer rétrospectivement l’effet des traitements de revascularisation précoce des AVC sur la récupération de la fonction de déglutition. Le second objectif était d’investiguer les facteurs prédictifs de la dysphagie post-AVC. Méthodologie : Des données informatiques de patients exclusivement hospitalisés dans le cadre d’un AIC et ayant bénéficié, au minima, d’un suivi logopédique pour la déglutition ont été récoltées rétrospectivement. Celles-ci incluaient notamment des caractéristiques démographiques et cliniques, différents facteurs de risques de la maladie, des facteurs liés au système de soin ainsi que les bilans des évaluations de la déglutition. Pour les besoins de l'étude, sur base de ces derniers résultats ainsi que des recommandations alimentaires associées, un score FOIS a été attribué rétrospectivement par nos soins. Résultats : Premièrement, la comparaison des résultats du groupe témoin et du groupe traité ne montre pas de différence significative quant à la récupération de la fonction de déglutition post-AVC. Deuxièmement, lors de l’analyse des facteurs prédictifs de dysphagie post-AVC, seul le regroupement des différents antécédents étudiés s’est avéré être associé de manière significative à une dysphagie persistante. Discussion : Bien que notre étude apporte des preuves supplémentaires sur le sujet concerné, plusieurs limites dont la petite taille de la population et le type de l’étude pourraient biaiser les résultats. Aussi, la diversité méthodologique des études est une autre limite. Il semble donc primordial de continuer les recherches, selon un consensus méthodologique, afin d’obtenir davantage de données probantes.