Mémoire de fin d'études: "La description du paysage sonore en milieu urbain: Le cas de Liège."

Abstract

Suite à l’avènement des machines à vapeur puis à l’électricité, le niveau sonore des villes modernes n’a cessé de croître depuis les révolutions industrielles. La première étude concernant la surdité induite par des activités mécaniques remonterait à 1713, rapportée par Bernardino Ramazzini. La densification urbaine, le développement des voies de circulation pour véhicules à moteur, ainsi que la disparition de la présence de la nature au profit de berges bétonnées a modifié le plan ainsi que le champ acoustique des villes au cours des derniers siècles. L'ensemble des sons constituant le paysage sonore résulte d'actions humaines. Le bruit constitue un problème sociétal dont les répercussions sont sanitaires, environnementales et économiques. La pollution sonore devient une préoccupation collective croissante. L'intensité sonore ne représente pas à elle seule le paysage sonore. De nombreux facteurs influencent la perception des paysages sonores, au-delà de la simple mesure de l'intensité sonore. La représentation individuelle du son, la compréhension de la source sonore, la superposition des expositions, la relation de l'individu avec la source sonore, et l'heure à laquelle le son est émis et perçu sont autant à considérer dans l'étude du paysage sonore. L'utilisation de méthodes artistiques facilite la transcription des sensations et des émotions. Intégrer des représentations graphiques sensibles dans la description d'un milieu sonore permet de synthétiser et de prendre une posture face aux données collectées, ce que les représentations 3D immersives ne permettent pas. L'architecte a de plus en plus pris l'habitude de ne pas s'arrêter aux limites d’un terrain lorsqu'il conçoit un projet, mais de penser de manière plus large à l'intégration du projet dans le paysage. De la même manière, il serait intéressant d'inclure le projet dans son paysage sonore en composant l’espace avec les sons environnants.