Le réemploi des matériaux en architecture : gage de valeur culturelle.

Abstract

Ce mémoire examine le réemploi des matériaux en architecture comme une pratique inscrite dans les enjeux contemporains de durabilité. En valorisant l'existant, le réemploi permet non seulement de réduire l'impact environnemental, mais aussi de préserver des éléments porteurs d'histoire, contribuant ainsi à la transmission de la mémoire et de l'identité culturelle. À travers une approche historique et des études de cas de projets réalisés à Bruxelles, tels que Zinneke et Rossignol, cette recherche analyse comment les matériaux réemployés peuvent être intégrés dans des projets contemporains tout en répondant à des attentes esthétiques et culturelles variées. La méthodologie s'appuie sur une analyse des valeurs selon le modèle de Fredheim et Khalaf, mettant en évidence la manière dont chaque acteur ou utilisateur attribue des significations distinctes aux éléments réemployés, qu'elles soient associatives, esthétiques, fonctionnelles ou probantes. Ce travail souligne que le réemploi des matériaux ne se limite pas à une simple démarche écologique, mais constitue une approche culturelle et esthétique, ancrée dans une perspective de transmission intergénérationnelle. En mobilisant des matériaux porteurs de mémoire et en les réintégrant dans des contextes contemporains, le réemploi offre une voie innovante pour concilier tradition et modernité, passé et avenir, dans une architecture responsable et poétique.