Distribution et caractérisation des métastases musculaires avec le scanner chez le chien et le chat

Abstract

Les métastases musculaires sont rares, tant en médecine vétérinaire qu’en médecine humaine. Elles sont généralement associées à une maladie avancée et à un pronostic défavorable. Plusieurs hypothèses ont été proposées pour expliquer la résistance naturelle du tissu musculaire à l’invasion métastatique. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait ouvrir la voie à de nouvelles stratégies de lutte contre la dissémination tumorale. En médecine vétérinaire, le scanner est actuellement l’outil d’imagerie de référence pour détecter ces dernières. Cependant, la tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP/TDM) au fluorodésoxyglucose marqué au fluor 18 présente une sensibilité supérieure, susceptible d’en améliorer la détection et, par conséquent, d'augmenter la prévalence apparente des métastases musculaires. Dans le cadre de ce travail, nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur des chiens et des chats présentant des nodules musculaires au scanner, examinés à la clinique vétérinaire universitaire de Liège entre 2013 et 2024. Au total, 23 animaux (19 chiens et 4 chats) répondaient aux critères d’inclusion. Aucune différence n’a été observée selon le sexe, la race ou le statut de stérilisation. Les principaux motifs d’imagerie étaient la présence d’une masse palpable, l’abattement, l’hyporexie et la boiterie. L’âge moyen était de 8,5 ans chez les chats et de 8,7 ans chez les chiens. Les localisations musculaires les plus fréquentes concernaient les muscles paravertébraux ainsi que les muscles des membres thoraciques et pelviens. Les tumeurs primaires les plus souvent impliquées étaient l’hémangiosarcome, le sarcome des tissus mous et le carcinome bronchique. Des lésions musculaires uniques ont été observées dans 21,7 % des cas, mais tous les animaux présentaient également d’autres localisations métastatiques. Sur les images scanner, les métastases musculaires présentaient un rehaussement principalement homogène ou annulaire.