Comme le bouledogue français, le Maine Coon est-il plus sujet aux effusions de bulle tympanique que les autres chats ?

Abstract

L’objectif de ce travail est d’évaluer la fréquence de l’effusion de la bulle tympanique chez le Maine Coon par une analyse rétrospective d’examens d’imagerie médicale afin de comparer les résultats à ceux d’autres races félines. Il vise aussi à déterminer si certaines anomalies anatomiques sont associées à la présence d’effusions, comme par exemple une adénomégalie régionales. Le Maine Coon, connu pour ses prédispositions génétiques à certaines maladies, n’a à ce jour fait l’objet que de peu de travaux concernant les troubles otologiques. Ce travail de fin d’étude a consisté en une analyse rétrospective de 115 examens d’imagerie médicale (scanner et IRM), réalisés entre 2013 et 2024 à la Clinique Vétérinaire de l’Université de Liège. L’ensemble des données a été évaluer afin de comparer la fréquence des effusions tympaniques chez le Maine Coon, avec les chats domestiques européens et d’autres races de chats. Les images ont été analysées selon des critères, et les résultats ont été interprétés à l’aide d’analyses statistiques. Les résultats n’ont montré aucune différence significative de fréquence d’effusion de la bulle entre les groupes étudiées. Aucun lien statistique significative n’a été trouvée entre la présence d’effusions et certaines anomalies anatomiques. Cette étude montre donc que, dans la population étudiée, le Maine Coon ne présente pas de prédisposition aux effusions de la bulle tympanique. Elle permet néanmoins de constater plusieurs limites méthodologiques, notamment l’hétérogénéité des populations étudiées et les pathologies variées associés. Elle suggère par ailleurs que de futures études, plus ciblées sur les races de chats brachycéphales et avec une méthodologie prospective rigoureuse, seraient nécessaires pour approfondir la compréhension des troubles auriculaires félins.