Travail de fin d'études[BR]- Travail de fin d'études: "De la manosphère aux salles de sport : Mesure de marqueurs d'antiféminisme et d'hypermasculinité parmi des pratiquants de musculation."[BR]- Séminaire d'accompagnement à l'écriture

Abstract

Cette étude quantitative explore la présence de discours antiféministes et hypermasculins, associés à la manosphère, parmi un échantillon de pratiquants de musculation. Un questionnaire auto-administré a été diffusé auprès de 108 répondants et incluait deux échelles : la FEM Scale (antiféminisme) et le HVQ-S (hypermasculinité). Les scores ont été analysés selon le sexe/genre, l’âge, la fréquence de la pratique de musculation et la fréquence de consommation de contenus sur les réseaux sociaux. La majorité des répondants se situe dans les niveaux faibles à modérés, toutefois, une minorité non négligeable atteint des scores élevés sur les deux mesures. Des écarts descriptifs apparaissent pour chaque variable, mais les contrastes les plus prononcés concernent, d’une part, l’intensité de la pratique sportive (corrélation significative avec les deux échelles) et, d’autre part, la consommation numérique (association significative avec l’antiféminisme, mais non avec l’hypermasculinité). Le genre produit un effet marqué sur l’hypermasculinité, avec certaines tendances féminines méritant d’être notées, tandis que l’âge reste globalement neutre. Les résultats obtenus suggèrent que certains marqueurs idéologiques présents dans la manosphère peuvent également s’observer, sous des formes plus diffuses, dans un contexte sportif non militant comme celui de la musculation.

This quantitative study explores the presence of antifeminist and hyper-masculine discourses—associated with the manosphere— among a sample of individuals who practice weight training. A self-administered questionnaire was distributed to 108 participants and incorporated two instruments: the FEM Scale (antifeminism) and the HVQ-S (hypermasculinity). Scores were analyzed according to sex/gender, age, frequency of weight training, and frequency of social media content consumption. Most respondents fall within low to moderate ranges, however, a noteworthy minority attains high scores on both measures. Descriptive gaps emerge across every variable, yet the sharpest contrasts involve, first, frequency of weight training (a significant correlation with both scales) and, second, digital consumption (a significant association with antifeminism, but not with hypermasculinity). Gender exerts a marked effect on hypermasculinity, with some feminine tendencies worth noting, whereas age remains broadly neutral. These findings indicate that ideological markers circulating in the manosphere can also surface—in subtler forms—within non-activist sporting contexts such as bodybuilding gyms.