Travail de fin d'études[BR]- Travail de recherche personnel[BR]- Travail d'expertise interdisciplinaireContribution à l'amélioration des stratégies de gestion des risques et catastrophes naturels: cas des inondations dans la commune des Aguegues au Bénin
Attossi, Valentin
Promotor(s) :
De Longueville, Florence
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HOUNTONDJI, Yvon-Carmen
Date of defense : 28-Aug-2025/29-Aug-2025 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/23780
Details
| Title : | Travail de fin d'études[BR]- Travail de recherche personnel[BR]- Travail d'expertise interdisciplinaireContribution à l'amélioration des stratégies de gestion des risques et catastrophes naturels: cas des inondations dans la commune des Aguegues au Bénin |
| Translated title : | [en] Contribution to the Improvement of Risk and Natural Disaster Management Strategies: The Case of Floods in the Commune of Aguégués in Benin |
| Author : | Attossi, Valentin
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| Date of defense : | 28-Aug-2025/29-Aug-2025 |
| Advisor(s) : | De Longueville, Florence
HOUNTONDJI, Yvon-Carmen |
| Committee's member(s) : | Ozer, Pierre
NAHAYO, Deogratias |
| Language : | French |
| Number of pages : | 45 |
| Keywords : | [fr] - [en] - |
| Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Degree: | Master de spécialisation en gestion des risques et des catastrophes à l'ère de l'Anthropocène |
| Faculty: | Master thesis of the Faculté des Sciences |
Abstract
[fr] Située dans la vallée de l’Ouémé au Sud-Est du Bénin, la commune des Aguégués fait face à des inondations récurrentes aggravées par des facteurs naturels et humains. Face à cette vulnérabilité structurelle, plusieurs stratégies ont été mises en œuvre à différents niveaux (étatique, local, ONG). Cependant, l’efficacité réelle de ces stratégies fait objet de controverse. Le présent travail s’inscrit dans ce contexte et vise à apprécier l’efficacité des stratégies de gestion des inondations dans la commune, en tenant compte de la perception des populations, de la diversité des acteurs impliqués et de la gouvernance territoriale du risque. La méthodologie adoptée repose sur une approche combinant des enquêtes par questionnaire auprès de 205 ménages, des entretiens semi-directifs, des observations de terrain et des traitements statistiques (tests du Chi2, régression logistique binaire et analyses croisées).
A l’issue des analyses, les résultats obtenus indiquent que la perception de l’efficacité des stratégies varie en fonction du type d’acteur. A peine 47% des ménages estiment que les dispositifs étatiques sont adaptés à la gestion des inondations, ce qui reflète une efficacité perçue relativement faible des actions publiques. Cependant, les stratégies locales, bien que souvent rudimentaires et faiblement institutionnalisées, sont jugées efficaces par 74% des enquêtés. Ce qui traduit une capacité d’adaptation endogène significative au sein des communautés. Par ailleurs, 61% des ménages reconnaissent la réactivité et l’ancrage territorial des ONG. Ces résultats soulignent que la reconnaissance sociale, la visibilité perçue et la récurrence des interventions sont les déterminants les plus influents dans l’évaluation de l’efficacité que l’appartenance institutionnelle de l’acteur. L’analyse approfondie montre en outre que la perception d’efficacité est fortement structurée par le vécu direct des chocs. Les pertes d’habitation, de vies humaines, de récoltes agricoles ainsi que les déplacements forcés sont autant de facteurs significatifs qui déterminent une représentation critique, souvent empreinte de résignation ou de colère, notamment chez les ménages ayant subi plusieurs événements successifs sans soutien adéquat. La récurrence des inondations apparaît comme un facteur aggravant, renforçant la défiance envers les institutions. Par contre, les variables socio-économiques comme le revenu, le sexe du chef de ménage ou l’assistance reçue n’ont pas une influence significative. Ce qui signifie que l’expérience traumatique directe prime sur les déterminants structurels dans la construction des perceptions. L’analyse révèle par ailleurs une fragmentation de la gouvernance. Les stratégies étatiques peinent à s’ancrer localement, les interventions des ONG restent dépendantes des financements extérieurs, et les initiatives communautaires, bien que nombreuses, manquent d’accompagnement institutionnel. La coordination entre les acteurs demeure faible, souvent opportuniste, et guidée par des logiques descendantes ou concurrentielles.
Ce travail de recherche met en lumière l’écart persistant entre dispositifs formels de gestion des inondations et réalités locales. Il souligne l’urgence de repenser les politiques de gestion des risques autour d’une gouvernance territoriale plus intégrée. Cela implique une planification conjointe, une meilleure coordination horizontale entre la commune, les ONG et les plateformes locales, ainsi qu’une reconnaissance institutionnelle des réponses communautaires. Une telle reconfiguration favoriserait l’émergence d’une résilience plus inclusive, durable et ancrée dans les dynamiques locales.
Mots-clés : Gestion des inondations, Gouvernance territoriale, Résilience communautaire, Coordination des acteurs, Commune des Aguégués
[en] The commune of Aguégués, located in the Ouémé Valley in southeastern Benin, is recurrently affected by floods, driven by hydroclimatic, topographic, and human factors. In response to this structural vulnerability, various flood management strategies have been implemented at different levels (state, local, and NGO). However, the effectiveness of these strategies remains contested. This study aims to assess the perceived effectiveness of flood management strategies in the commune, considering local populations’ perceptions, the diversity of actors involved, and the territorial governance of risk.
The methodology combines household surveys with 205 respondents, semi-structured interviews, field observations, and statistical analyses (Chi-square tests, binary logistic regression, and cross-tabulations). Findings reveal differentiated perceptions of effectiveness depending on the actor involved. Only 47% of households view state interventions as adequate, while 74% consider local strategies effective, reflecting strong endogenous adaptive capacities. NGO interventions are acknowledged by 61% of respondents, particularly for their territorial anchorage and responsiveness. These results highlight that perceived visibility, social recognition, and intervention frequency are stronger predictors of perceived effectiveness than institutional affiliation.
Further analysis shows that perceptions are primarily shaped by direct experiences of shocks. Households that experienced repeated floods, material or human losses, and displacement tend to hold more critical views, often marked by distrust or frustration. In contrast, socioeconomic factors such as income or gender have little influence, suggesting that traumatic experiences outweigh structural determinants in shaping perceptions. The study also highlights a fragmented governance landscape. State strategies lack local anchoring, NGO actions remain donor-driven, and community initiatives—though numerous—lack institutional support. Coordination between actors is limited, often opportunistic and hierarchical.
This research underscores the disconnect between formal flood management frameworks and local realities. It calls for a shift toward more integrated territorial governance, involving joint planning, horizontal coordination between communes, NGOs, and local platforms, and formal recognition of grassroots initiatives. Such a reconfiguration would foster a more inclusive, durable, and locally grounded resilience.
Keywords : Flood management, Territorial governance, Community resilience, Stakeholder coordination, Commune of Aguégués
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