Evaluation des impacts de différentes pratiques culturales sur le bilan hydrique d'une parcelle agricole. Application pratique sur une houblonnière en Wallonie

Abstract

Dans un contexte mondial de dérèglement climatique global, la diminution des ressources en eau devient un enjeu majeur de ce siècle. Un des groupes d’acteurs majeur directement concerné par ce déclin de ressources en eau sont les agriculteurs. Depuis quelques dizaines d’années, ils tentent de développer différents modes d’agriculture alternatifs dans l’objectif de préserver les ressources en eau tout en conservant un seuil de rentabilité. Dans ce sens, ce mémoire analyse l’impact de différentes pratiques culturales telles que l’apport de matières organiques et la présence de couvert végétal ou le non-labour sur le comportement de l’eau dans un sol agricole. Cela sera appliqué, à l’aide de différentes simulations, à un champ de houblon en Wallonie. Une première partie dresse un état des lieux global de deux champs de houblon, à l’aide de différentes expériences de terrain. Les différents résultats et analyses de terrain ont permis de développer un modèle dans un logiciel hydrologique (HEC-HMS), permettant de créer plusieurs simulations qui reproduisent les techniques culturales concernées par ce travail. Le rôle de chaque simulation étant de quantifier leurs impacts respectifs sur le ruissellement de surface et l’infiltration dans le sol. Les résultats révèlent que ces différentes pratiques impactent de manière plus ou moins importante la capacité d’un sol à absorber les eaux de précipitation. Premièrement, l’apport de matières organiques favorise le stockage de l’eau dans le sol et développe sa capacité d’infiltration. Ensuite, une couverture végétale maintient la structure du sol et limite le ruissellement de surface. Enfin, le non-labour favorise entre-autre la percolation profonde d’un sol. En conclusion, ce mémoire souligne l’importance capitale de se diriger vers une agriculture plus raisonnée, résiliente et régénérative.

In a global context of climate change, the decline in water resources is becoming a major issue of this century. One of the major groups directly affected by this decline in water resources is farmers. For several decades, farmers have been trying to develop different alternative farming methods with the aim of preserving water resources while maintaining a level of profitability. In this context, this thesis analyses the impact of various farming practices, such as the addition of organic matter, the presence of plant cover and no-till farming, on water behaviour in agricultural soil. This will be applied, using various simulations, to a hop field in Wallonia. The first part provides an initial overview of two hop fields, based on various field experiments. The various results and field analyses were used to develop a model in hydrological software (HEC-HMS), enabling the creation of several simulations that reproduce the farming techniques covered by this work. The role of each simulation is to quantify their respective impacts on surface runoff and soil infiltration. The results reveal that these different practices have a greater or lesser impact on the soil's ability to absorb precipitation. Firstly, the addition of organic matter promotes water storage in the soil and increases its infiltration capacity. Secondly, vegetation cover maintains soil structure and limits surface runoff. Finally, no-till farming promotes, among other things, deep percolation of the soil. In conclusion, this thesis highlights the vital importance of moving towards more sustainable, resilient and regenerative agriculture.