Travail de fin d'études

Abstract

Ce mémoire s’inscrit dans un contexte d’urgence climatique, où la réduction des émissions de gaz à effet de serre impose de repenser en profondeur les systèmes de mobilité. Dans les territoires ruraux, et plus particulièrement dans la province de Luxembourg, la dépendance à la voiture individuelle demeure très marquée, amplifiée par l’importance des flux transfrontaliers quotidiens vers le Grand-Duché de Luxembourg. Face à ces enjeux environnementaux, socio-économiques et territoriaux, cette recherche analyse les alternatives de transport collectif capables de répondre aux besoins des zones peu denses tout en limitant les impacts négatifs liés à l’usage massif de l’automobile. Une revue de littérature met en perspective deux approches complémentaires : le Transit-Oriented Development (TOD), qui structure l’aménagement autour des pôles de transport collectif fixes pour favoriser la densité et la mixité fonctionnelle, et le Transport à la Demande (TàD), solution flexible adaptée aux espaces peu denses pour compléter ou remplacer les lignes régulières. L’étude de cas porte sur la province de Luxembourg et les anciennes lignes ferroviaires L163 et L164, avec l’évaluation de trois scénarios : maintien du TàD existant, création d’une ligne de bus express et réactivation ferroviaire. Leur pertinence est mesurée à partir de données de flux domicile-travail, d’enquêtes auprès des usagers et d’analyses de coûts et de temps de parcours. Les résultats soulignent que la réactivation ferroviaire constitue une option viable à condition d’accompagner le projet d’une densification significative autour des arrêts et de freiner l’étalement urbain, afin d’optimiser l’exploitation des infrastructures de transport collectif.