Influence de la structure verticale et des compartiments physiologiques sur la qualité et la productivité de prairies multi-espèces.

Abstract

Ce travail a porté sur la caractérisation de la répartition verticale de la biomasse, de la teneur en azote (%N) et de la digestibilité de la matière organique (OMD) dans des prairies multi-espèces, en intégrant l’effet de la composition botanique et de la structure du couvert. L’étude a été menée sur le site expérimental de Michamps (Belgique) et a porté sur quatre modalités : Ray-grass hybride (RGH), Trèfle violet (TV), association RGH/TV et mélange complexe (GAA). Les prélèvements ont été réalisés à deux dates de coupe (9 mai et 30 juin 2025), selon un protocole de stratification verticale et de distinction des compartiments physiologiques. Les analyses ont porté sur la biomasse sèche (BMS), la teneur en azote total (%N) et la digestibilité de la matière organique (OMD), complétées par des mesures de hauteur du couvert (hauteur totale au sward stick et hauteur comprimée à l’herbomètre), réalisées sur chaque quadrat avant la coupe. Les résultats ont mis en évidence des gradients verticaux marqués, avec une concentration des tissus vivants en partie supérieure du couvert et des tissus morts en partie basale, traduisant une diminution de la qualité avec la hauteur (Carlsson & Huss- Danell, 2003). Des effets significatifs de la modalité végétale, de la strate et du compartiment physiologique ont été observés sur l’ensemble des variables. Des corrélations négatives entre hauteur totale et qualité nutritive confirment l’intérêt d’intégrer des indicateurs structurels dans l’évaluation des prairies. Ce travail souligne la pertinence d’une approche combinant structure verticale et composition botanique pour affiner le diagnostic de la qualité des prairies dans une optique de gestion durable et dans des perspectives de modélisation mécaniste fine.