Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- La gestion du diabète de type 2 sous une perspective de genre en santé : exploration des expériences et représentations des femmes face aux recommandations nutritionnelles.

Abstract

Introduction Le diabète de type 2 est un enjeu croissant de santé publique, touchant plus de 537 millions de personnes dans le monde en 2021. En Belgique, la prévalence atteint 7,1 %, avec un impact économique majeur, principalement dû aux complications. L’alimentation constitue un levier essentiel dans la gestion du diabète. Cependant, l’adhésion aux recommandations diététiques ne peut être pensée hors des contextes sociaux, notamment genrés, qui influencent les comportements alimentaires, en particulier chez les femmes. Matériel et méthodes Cette recherche qualitative exploratoire repose sur des entretiens semi-directifs menés auprès de femmes francophones atteintes de diabète de type 2, vivant en Belgique. L’échantillonnage raisonné visait à capter une diversité de profils jusqu’à saturation des données. L’analyse thématique inductive a permis de faire émerger les dynamiques sociales, corporelles et émotionnelles orientées par les normes de genre, qui façonnent l’adhésion des femmes aux recommandations diététiques. Résultats Quatre thèmes majeurs ressortent de l’analyse : le premier thème, « Corps féminins face aux épreuves somatiques et à la charge d’adaptation. Le second, « Un corps à surveiller : le poids des apparences ». Le troisième thème, « Prendre soin des autres avant soi : la santé des femmes reléguée au second plan ». Enfin, « Alimentation sous pression : entre bien-être, normes diététiques et refuge émotionnel ». Conclusion Pour une prise en charge plus juste et efficace, il est nécessaire de dépasser les approches biomédicales standardisées et de reconnaître les contraintes sociales vécues. Une posture de soin plus sensible au genre, inclusive et participative est essentielle pour renforcer l’adhésion thérapeutique et promouvoir une santé publique plus équitable.