Evaluation de la relation entre les plaintes à long terme de mémoire et la métacognition après un traumatisme crânien léger.

Abstract

Les personnes ayant subi un traumatisme crânien léger présentent une symptomatologie variée constituant le syndrome post-commotionnel, qui peut disparaitre après quelques semaines. Malheureusement pour certains d’entre eux, cette symptomatologie va persister plus longtemps. Aucun consensus n’a été trouvé quant à l’étiologie de la chronicisation du syndrome post-commotionnel, mais il semblerait que l’origine soit davantage multifactorielle (Oldenburg et al., 2018). Parmi ces symptômes, les difficultés de mémoire sont les plus fréquentes. Nous allons, dans ce mémoire, nous focaliser sur celles-ci. L’objectif sera de comprendre le rôle que peut jouer la métacognition (prise de conscience de ses capacités et régulation de celles-ci) dans la chronicisation des plaintes de mémoire (Bhome et al., 2022). Un autre objectif sera de comprendre comment l’intégration des souvenirs d’oublis dans la mémoire autobiographique (se définir comme une personne qui oublie), va pouvoir influencer la perception qu’ont les participants de leur performance mnésique (Rioux et al., 2022). Pour cela, différents questionnaires seront administrés afin de connaitre les plaintes mnésiques et la symptomatologie psychologique et somatiques des participants. Une tâche de mémoire plus écologique, la tâche L-Récap sera également utilisée afin d’objectiver leurs difficultés de mémoire et confronter ces difficultés aux plaintes mnésiques. La métacognition sera quant à elle évaluée lors de cette tâche à l’aide de jugements prospectifs (à priori) et rétrospectifs (à posteriori). Le protocole sera administré au sein de deux groupes : le premier groupe comprendra les participants ayant subi un traumatisme crânien léger, le second des participants tout-venants.