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Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT)
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Mémoire
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Quel accueil pour les réfugiés sur le territoire parisien ? Cadre théorique et définition d'un nouvel espace public au centre d'hébergement d'urgence d'Ivry-sur-Seine

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Verdon, Thibault ULiège
Promoteur(s) : Martineau, Julie ULiège
Date de soutenance : 30-aoû-2017 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/3082
Détails
Titre : Quel accueil pour les réfugiés sur le territoire parisien ? Cadre théorique et définition d'un nouvel espace public au centre d'hébergement d'urgence d'Ivry-sur-Seine
Auteur : Verdon, Thibault ULiège
Date de soutenance  : 30-aoû-2017
Promoteur(s) : Martineau, Julie ULiège
Membre(s) du jury : Bogaert, Jan ULiège
Peeters, Serge ULiège
De Harlez De Deulin, Nathalie ULiège
Langue : Français
Nombre de pages : 86
Mots-clés : [fr] Réfugiés, demandeur d'asile
[fr] Accueil, Hospitalité, territoire, lieu, site, appropriation, co-construction, maîtrise d’usage
Discipline(s) : Ingénierie, informatique & technologie > Architecture
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master architecte paysagiste, à finalité spécialisée
Faculté : Mémoires de la Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT)

Résumé

[fr] De nombreux réfugiés se retrouvent projetés à Paris à la suite de leur périple. Aboutissement de l’exil, quel accueil est mis en œuvre ? Parmi les réponses proposées, Emmaüs Solidarité, aidé de la mairie de Paris et de l’État ont financé la création des premiers centres d’accueil et d’hébergement destinés aux réfugiés. Figures de l’accueil et de l’hospitalité, parmi les réponses proposées, l’état participe avec le concours de la Mairie de Paris et d’Emmaüs Solidarité à la construction de deux structures. Un centre d’accueil et d’orientation ouvert en novembre 2016 à la porte de la Chapelle (XVIIe arrondissement de Paris) et un centre d’hébergement d’urgence livré en mars 2016 à Ivry-sur-Seine dans la banlieue sud de la capitale. Si ces deux structures offrent un abri d’urgence aux réfugiés et demandeurs d’asile, elles permettent une mise à l’abri des réfugiés et demandeurs d’asile et préfigurent des modèles d’accueil conçus dans ce but.

Pour se saisir de l’«accueil» que propose le centre d’hébergement d’urgence d’Ivry-sur-Seine, certains termes comme le territoire, le «site» et le «lieu» doivent être définis. L’ensemble de ces éléments ne peut être envisagé sans prendre en compte l’«Habiter», l’hospitalité, le refuge et la relation qu’entretiennent les personnes victimes de migration forcée avec ces derniers. Les réfugiés et demandeurs d’asile peuvent-ils «habiter», le «lieu» et le «territoire» ? Au regard du traumatisme de l’exil, quel rapport les réfugiés entretiennent-ils au «territoire», au «lieu», au «site»? Les centres d’accueil et d’orientation forment-ils un «lieu», un «site», un «territoire» ? Alors que de nombreux travaux fleurissent sur les conditions de vie des personnes en mobilité forcée dans les camps auto-construits et éphémères, ne serait-il pas judicieux de s’intéresser aux espaces dont la principale fonction est l’accueil et la mise à l’abri ? Où accueillons-nous si ce n’est sur un «territoire» ou dans un «lieu», ou «chez soi» ? Les migrants arrivent dans un Nouveau Monde, à défaut de connaître exactement les visions de chacun, ne devons-nous pas déjà maîtriser notre propre vision ? Pour accompagner une autre vision du monde, ne faut-il pas être au courant de la sienne, ne devons nous pas commencer à nous intéresser à ce qui fait notre lien au «lieu» au «territoire» et à nos modes d’«Habiter» ?
Au travers des réflexions apportées, un lien à la construction s’impose comme une évidence, mais comment faire d’un centre préfabriqué un lieu ? Alors que la participation est inscrite dans la loi depuis les années 2000, les réfugiés sont absents des réflexions. Malgré ce manque de concertation le centre se transforme en lieu par les marques d’appropriation et l’histoire qui s’y écrit tous les jours. Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous pour mettre en œuvre des supports aux lieux répondant aux besoins de l’accueil, à savoir la réception d’un bagage historique, culturel et identitaire ? Il ne s’agit pas de dupliquer ou copier un lieu d’une autre culture le vidant de toute sa charge symbolique. L’objectif de ce mémoire est bien là, savoir comment dessiner, concevoir, contribuer à la création du lieu ? Qui mieux que les résidents, que ceux qui habitent les lieux (même temporairement) pour conseiller et décider de ce qu’il leur faut, de ce dont ils ont besoin. Ce que l’on nomme la «maîtrise d’usage» est un élément fondamental qui se révèle dans une vision humaine du paysage et du métier de paysagiste.

Ce mémoire propose donc une méthode de co-construction, de fabrication de l’espace commun du centre s’intégrant dans une démarche d’analyse des usages, d’économie circulaire assurant une justesse des solutions proposées et une multitude d’actions valorisant le savoir-faire de chacun, de ses capacités et de responsabiliser. Ce projet a pour ambition de libérer la parole, de rompre avec le sentiment de dépendance qui s’installe progressivement, de responsabiliser et d’échanger des savoirs autour d’un projet commun de construction. Dans cette dynamique obligatoirement portée par un collectif pluridisciplinaire, l’intérêt ne se trouve pas dans le résultat, mais dans le processus qui conduira à la création d’un lieu hospitalier habité.


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Taille: 5.46 MB
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Auteur

  • Verdon, Thibault ULiège Université de Liège > Gembloux Agro-Bio Tech

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