La collaboration entre les familles et l'école en première maternelle. Recherche exploratoire à partir des points de vue d'enseignants et de parents

Abstract

Au quotidien, l’enfant en âge préscolaire partage sa vie entre sa famille et son école. Ces deux cocons se rejoignent, se rencontrent, se croisent … Mais alors, comment mener à bien ce mélange ? Comme solution un mot qui cache de multiples réponses : la collaboration. De nombreuses études nous informent sur la collaboration école-familles à l’école maternelle, sur ses bénéfices mais aussi sur ses dérives. Nous nous sommes notamment penchée sur le modèle de Larivée qui nous informe sur les différents niveaux d’implication des parents au sein de l’école. Comme nous le disent de nombreux auteurs, l’impact d’une collaboration efficace sur le parcours scolaire de l’enfant est indéniable. Il semble primordial de mener à bien cette collaboration et ce, pour le bien-être de l’enfant mais également des acteurs qui l’entourent. Mais nous nous rendons compte que collaborer ne signifie pas disposer, qu’une collaboration forcée peut engendrer des conséquences néfastes (Glassman, 1995) et que nombreux sont les obstacles à dépasser pour atteindre l’objectif désiré. Ainsi, une collaboration efficace passe par plusieurs facilitateurs qui peuvent être mis en place par l’enseignant, l’école et les pouvoirs publics. Nous nous sommes interrogée dès lors sur les impacts que ces différents acteurs peuvent avoir à ce propos. Nous avons rencontré des enseignants et des parents venant de trois écoles différentes, ce par leur situation géographique mais aussi leur pédagogie. C’est à travers diverses observations, collectes d’informations ainsi que d’interviews, que nous avons tenté de découvrir ce que signifiait la collaboration école-familles pour ces derniers, ce qu’ils mettaient en place pour y parvenir ainsi que leurs souhaits pour le futur. Nous nous sommes rendue compte au fil des entretiens et de leur analyse que le mot « collaboration » peut être parfois très polymorphe. De plus, les attentes des uns ne rencontrent pas toujours celles des autres et cela peut engendrer certains malaises ou barrières à la collaboration. Cette étude ne nous aura pas permis de trouver des explications à tous ces obstacles mais elle nous aura permis d’une part de vérifier et de réfuter certaines de nos hypothèses, d’autre part de nous interroger sur des pistes intéressantes de facilitateurs à une bonne collaboration entre les familles et l’école et ce, pour veiller au bien-être de l’enfant.