Timsit, Clara
Promotor(s) : Englebert, Jérôme
Date of defense : 28-Aug-2017 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/4261
Details
Title : | [fr] Territorialisation et être-au-monde chez les personnes sans abri |
Author : | Timsit, Clara |
Date of defense : | 28-Aug-2017 |
Advisor(s) : | Englebert, Jérôme |
Committee's member(s) : | Glowacz, Fabienne
Lepot, Aurélie |
Language : | French |
Number of pages : | 71 |
Rameau keyword(s) : | Sans-abri Espace personnel Territorialité humaine Comportement spatial |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Social, industrial & organizational psychology Social & behavioral sciences, psychology > Treatment & clinical psychology |
Commentary : | 3 annexes |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en sciences psychologiques, à finalité spécialisée en psychologie clinique |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] A travers ce mémoire, nous explorons la manière dont les personnes sans abri se rapportent à l’espace, au temps, à leur corps et à l’Autre. Nous postulons que, prises dans un dispositif particulier, entendu au sens d’Agamben (…), elles s’y adaptent et que ces dimensions existentielles en sont transformées. Ce travail s’inscrit dans une démarche psychologique intégrant les perspectives anthropologique et phénoménologique. Afin de réaliser des observations contextualisées, nous avons été bénévole à l’abri de nuit de l’Opération Thermos de novembre 2016 à avril 2017, puis avons intégré les Sentinelles de la nuit, à partir de mai 2017. Parallèlement, nous avons réalisés plusieurs entretiens individuels semi-structurés. Le premier chapitre est dédié aux questions de l’espace et du corps. Pour pouvoir être habité, l’espace public nécessite la disparition du corps, dans une assimilation du rythme urbain : tantôt suivre les flux, tantôt territorialiser sans laisser de marque. Exposer son corps marqué permet de lutter contre cette invisibilité urbaine et sociale. Le vécu du temps est abordé dans le second chapitre, où nous voyons que la conscience intime du temps est caractérisée par la difficulté de compter sur le « tout juste passé ». Nous exposons ensuite la « dynamique passive », dans laquelle le sujet, pris par l’urgence et l’imprévisibilité du quotidien, est incapable de s’inscrire dans une temporalité plus étendue. Notre troisième chapitre traite de l’être-au-monde sans-abri. Alors que la mauvaise foi sartrienne caractérise certaines de leurs conduites, l’interaction avec les passants amène une mise en scène nécessitant l’articulation entre facticité et transcendance. Dans le dernier chapitre, nous développons le rapport à l’Autre : malgré l’absence de confiance en autrui, c’est grâce à la reconnaissance d’une facticité commune que l’intersubjectivité est possible. Pour finir, nous revenons sur la notion d’adaptation pour discuter les dimensions développées.
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