Recommandations en matière de prise en charge de la dyspraxie verbale : synthèse critique et approfondie de la littérature

Abstract

Question de recherche : « Chez les enfants de moins de 12 ans présentant une dyspraxie verbale, quelle intervention logopédique permet une amélioration significative de l’intelligibilité ? » Ce mémoire est présenté sous la forme d’une revue systématique de la littérature : il consiste en un état des lieux des connaissances du moment sur la prise en charge de la dyspraxie verbale. Ainsi, nous proposons une recherche et une analyse critique des différents types d’approches et recommandations en matière de traitement de ce trouble faisant partie de la famille des speech sounds disorders, et qui touche près d’un à deux enfants pour mille selon Shriberg, Aram et Kwiatkowski (1997). La dyspraxie se définit comme « trouble de la planification et de la coordination des mouvements dans le but de réaliser une action, surtout une action volontaire avec un but précis » (Breton & Léger, 2007). La dyspraxie verbale touche précisément à la production de la parole et de la prosodie. Les difficultés présentes ne peuvent pas être expliquées par un déficit neuromusculaire, une paralysie ou une faiblesse musculaire (ASHA, 2007). Le diagnostic de ce trouble n’est pas aisé à déterminer et il n’existe pas de consensus concernant les mesures à adopter pour son traitement, mais une chose est sûre : ces enfants ont besoin d’une prise en charge adaptée, intensive et ne peuvent faire de progrès significatifs sans traitement approprié. C’est pourquoi nous tenterons de faire le point sur les différents types d’intervention qui coexistent et qui dépendent du point de vue adopté par le clinicien concernant l’origine de la dyspraxie verbale. Méthode : la revue systématique est caractérisée par ses stratégies de recherches rigoureuses, qui respectent un processus reproductible. C’est un moyen de rassembler et comparer les résultats de la recherche, concernant une question précise. Elle est désignée comme le type d’étude ayant le plus haut niveau de preuve. Notre recherche de littérature scientifique s’étend sur huit bases de données et respecte, à quelques exceptions près, le modèle « Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses », connu sous l’appellation PRISMA (Moher, Liberati, Tetzlaff, & Altman, 2009). Résultats : Un total de 27 études sont incluses dans la revue de la littérature, 2 RCT et 25 études de cas.