Une analyse basée sur l’usage des erreurs grammaticales produites par les enfants dysphasiques : étude de corpus langagiers spontanés
Lamiraux, Marion
Promotor(s) : Maillart, Christelle
Date of defense : 21-Jun-2013 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/435
Details
Title : | [fr] Une analyse basée sur l’usage des erreurs grammaticales produites par les enfants dysphasiques : étude de corpus langagiers spontanés |
Author : | Lamiraux, Marion |
Date of defense : | 21-Jun-2013 |
Advisor(s) : | Maillart, Christelle |
Committee's member(s) : | Lejeune, Brigitte
Parisse, Christophe |
Language : | French |
Number of pages : | 85 |
Rameau keyword(s) : | Troubles du langage -- Chez l'enfant Grammaire |
Discipline(s) : | Social & behavioral sciences, psychology > Theoretical & cognitive psychology Social & behavioral sciences, psychology > Treatment & clinical psychology |
Commentary : | 0 annexe |
Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
Degree: | Master en logopédie, à finalité spécialisée en communication et handicap |
Faculty: | Master thesis of the Faculté de Psychologie, Logopédie et Sciences de l’Education |
Abstract
[fr] Ce mémoire s’intéresse aux difficultés morphosyntaxiques des enfants dysphasiques. La particularité de ce travail est de tenter d’expliquer ces difficultés par la théorie basée sur l’usage (Bybee, 1995), qui jusque là a été très peu appliquée à la pathologie langagière (Skipp, Windfuhr, & Conti-Ramsden, 2002 ; Riches, Faragher, & Conti-Ramsden, 2006). La littérature scientifique révèle chez les enfants dysphasiques une plus grande dépendance à l’input (Riches et al., 2006) et un manque de variabilité des formes grammaticales (Jones & Conti-Ramsden, 1997 ; Skipp et al., 2002). Nous avons postulé trois hypothèses : premièrement, en raison d’un manque de généralisation, les enfants dysphasiques emploieraient davantage des formes figées et des schémas de construction fréquents dans l’input. Deuxièmement, les enfants dysphasiques omettraient plus fréquemment des éléments syntaxiques amenant de la variabilité. Troisièmement, les enfants dysphasiques feraient moins d’erreurs de surgénéralisation que les enfants plus jeunes de même âge linguistique. Afin de tester nos hypothèses, nous avons étudié le langage spontané de six enfants dysphasiques de 5 à 9 ans et de six enfants contrôles de 4 à 6 ans. Les interactions ont été analysées à l’aide du programme CLAN. Les résultats indiquent que les enfants dysphasiques n’emploient pas significativement plus de formes fréquentes que leurs pairs tout-venant. L’étude des erreurs d’omission ne dévoile pas de différence significative entre nos deux groupes. Enfin, notre analyse des erreurs de surgénéralisation n’a pas montré de différence significative entre les enfants dysphasiques et tout-venant. Nos résultats ne confortent donc pas la théorie basée sur l’usage, mais nous ne la remettons pas en cause, puisqu’elle a déjà été confortée par d’autres études auprès d’enfants plus jeunes. Les erreurs que nous avons relevées peuvent s’expliquer par les théories constructivistes. Cependant, les erreurs des enfants dysphasiques et tout-venant diffèrent peu, ce qui semble indiquer une trajectoire développementale semblable.
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