L’évaluation des compétences en mathématique à la fin du premier degré du secondaire. Comparaisons s’appuyant sur des questions issues du PISA 2003, du CE1D et des outils d’évaluation de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Abstract

Les enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont confrontés à un grand nombre d'évaluations externes. À travers ce travail, nous comparons quelques-unes de ces évaluations : l'évaluation PISA, l'épreuve pour l'obtention du Certificat d'étude du premier degré de l'enseignement secondaire (CE1D) et les outils d'évaluation de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Étant donné leur nombre, nous sommes en droit de nous demander ce qu'évaluent vraiment toutes ces épreuves. Sont-elles si différentes ? Leur point commun est qu'elles prétendent toutes évaluer des compétences. Est-ce vraiment le cas ? Et si oui, de quel degré ou quel niveau de compétences s'agit-il ? Les élèves déclarés compétents, versus incompétents, lors d'un type d'évaluation le sont-ils aussi pour les deux autres ? Dans l'état actuel des choses, deux visions s'opposent. D'un côté, certains auteurs comme Carette et Dupriez (2009) distinguent deux tendances liées à deux interprétations différentes de l'évaluation des compétences. D'une part des évaluations, comme les outils de la FWB, basées sur des tâches complexes et inédites nécessitent la mobilisation de plusieurs ressources. D'autre part, des évaluations, comme les évaluations externes certificatives ou l'évaluation PISA, comportent des questions évaluant des procédures qui relèvent de la pédagogie par objectifs. Par contre, d'autres auteurs comme, Leduc, Riopel, Raîche et Blais (2011), estiment que PISA mesure bel et bien les compétences des élèves. Nous tentons de répondre à cette problématique en deux parties sur base d'un test composé d'items sélectionnés dans chacune de ces épreuves. Dans un premier temps, une analyse des contenus des items étudie ce qui est effectivement évalué. Dans un deuxième temps, nous effectuons une analyse des performances des élèves suite à l'administration de ce test. La conclusion finale permet de croiser ces deux axes pour répondre au mieux à notre problématique.