Quelle est la place du vélo utilitaire dans nos villes ? A Liège : comment améliorer les aménagements cyclistes ?

Abstract

Dans la plupart des centres urbains européens, le vélo connaît un regain d’intérêt. Ce mode de transport populaire, oublié des classes moyennes, retrouve une place dans la société. Cependant, sur leur propre réseau routier, les villes n’agissent pas toutes de la même manière. La technologie progresse et le vélo s’améliore, augmentant ses possibilités. Le vélo reprend des couleurs grâce aux améliorations apportées mais aussi grâce à la prise de conscience générale : l’épuisement des ressources naturelles, l’expansion des mouvements écolos, les bienfaits pour la santé, l’encombrement de la ville par la voiture, etc. Cependant, certains faits rebutent encore de nombreuses personnes : le relief et le climat restent des arguments souvent évoqués. Le vélo est pourtant un mode pratique, rapide et flexible ; pour la majorité des trajets de courte distance, il est même plus rapide que la voiture. Certaines villes, comme Maastricht, ont compris les alternatives du vélo et engagent de véritables politiques cyclables. D’autres, comme Lille, sont à la traîne. Morphologie, histoire et politique sont les 3 éléments-clés pour mieux comprendre les divergences qui accablent la place du vélo dans la ville. A Liège, la politique vélocipédique est stagnante. Les responsables communaux sont en sa faveur mais la concrétisation des idées est bancale. Si les principes dégagés sont justes, les réalisations ne leur sont pas fidèles. Pourtant, les Liégeois montrent de plus en plus d’intérêt pour le vélo bien que la complexité morphologique de la ville ne soit guère favorable. Des améliorations restent néanmoins possibles, si on compare aux villes européennes à vitesse cyclable.