Suivi d'une réintroduction de Cistudes d'Europe (Emys orbicularis) par radiopistage au nord du lac du Bourget (73)

Abstract

Pour faire face à la disparition de nombreuses espèces animales régulièrement due à l’anthropisation, de nombreux programmes de réintroduction ont été initiés. Certains programmes comme celui portant sur la cistude d’Europe en Savoie commencent à porter leurs fruits. Mais dans un deuxième temps, il est ensuite essentiel de conforter une métapopulation régionale et surtout d’assurer sa pérennité en favorisant les échanges de gènes par apport de nouveaux noyaux et en s’appuyant sur le Rhône en tant que corridor. C’est dans ce contexte que se situent les travaux décrits dans ce rapport. La finalité de ces noyaux sera de conforter une métapopulation à l’échelle régionale en augmentant la probabilité de survie par différents échanges de gènes si des individus utilisent le corridor potentiel constitué par le Rhône. Dans ce contexte, mon stage répond à 3 objectifs : - Réalisation d’une cartographie d’habitats à différentes échelles de la zone d’étude. - Tenter de comprendre comment un tel noyau utilise son nouveau milieu qui a été partiellement aménagé par l’Homme et qui connaît des perturbations anthropiques de différents types à des échelles spatio-temporelles variables. - Sensibiliser les personnes habitant autour du lac et au bord du Rhône pour qu’elles puissent mieux appréhender les cistudes et leurs problématiques. Il s’agit d’étudier les domaines vitaux et les déplacements des Cistudes d’Europe grâce à la technique du radiopistage et de les comparer avec les différentes cartes d’habitats. 5 tortues exploratrices ont été observées mais elles sont allées beaucoup moins loin que les précédentes réintroductions. Le reste des tortues est resté principalement sur le point d’eau où il a été relâché et n’a donc exploité que la végétation de ces zones. On peut donc en conclure que la réintroduction c’est bien passée et que les tortues sont dans des écosystèmes qui leur conviennent en prenant en compte bien sûr le fait qu’on a eu un été extrêmement chaud après un printemps particulièrement orageux, ce qui peut potentiellement avoir perturbé et stressé les cistudes.